02.02.04
- Chine : Entre "officiels"
et "clandestins"..
Les décennies de division au sein de l'Eglise catholique de Chine
initiée par les communistes chinois continuent aujourd'hui de marquer
profondément les communautés, réparties entre « officiels » et « clandestins
».
« Il y a beaucoup de malentendus entre les communautés catholiques «
officielles » et « clandestines ». Ils (les « clandestins ») ne me comprennent
pas. J'espère que nous pourrons nous réconcilier à l'avenir" déclare
Mgr Peter Chen, évêque "officiel" de Handan dans
la province du Hebei.
Au centre de la Chine, un autre évêque, qui a souhaité conserver l'anonymat
et qui lui aussi a « fait surface » en passant des « clandestins » aux
« officiels », dit une même espérance en une unité future. Se rappelant
que des « clandestins » l'avaient critiqué, lui et ses prêtres, lorsqu'ils
étaient passés en 1999 du côté « officiel », cet évêque justifie son
choix d'alors en expliquant qu'il était arrivé à la conclusion que le
développement de l'Eglise locale serait facilitée s'il quittait la clandestinité.
Dans certaines communautés « clandestines », des consignes existent
selon lesquelles les fidèles doivent absolument s'abstenir de recevoir
les sacrements auprès du clergé « officiel ». Par ailleurs, bon nombre
de « clandestins », tel ce responsable laïc de Mongolie intérieure interrogé
par Ucanews , ne comprennent pas, par exemple, que le Saint-Siège approuve
la nomination de nouveaux évêques, souvent jeunes, au sein de la partie
« officielle » de l'Eglise tandis que nombre d'évêques « clandestins
» âgés et malades ne sont pas remplacés. Un sentiment d'injustice existe
quand bien même « les clandestins sont toujours demeurés fidèles au
Saint Père ».
Pour certains catholiques, la réconciliation, dans les circonstances
actuelles, ne passe pas par une fusion des deux parties de l'Eglise
mais par une coexistence harmonieuse des communautés.
Le dialogue entre les clergés, entre laïcs, des rencontres à l'occasion
des grandes fêtes telles que Noël et Pâques peuvent aider à la compréhension
mutuelle. Les dirigeants de l'Eglise peuvent s'attacher à parler avec
les autorités civiles afin « d'obtenir leur accord, explicite ou non,
au sujet de la coexistence des deux parties ». Selon Ucanews , toutes
les personnes contactées pour la rédaction de cette dépêche, que ce
soit au sein de communautés « clandestines » ou « officielles », disent
prier sans cesse pour la réconciliation. (source : eda)
Pour plus d'informations s'adresser à : Eglises
d'Asie
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