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07.02.04 - Le rôle européen de l'Eglise russe.

"Nous devons donner ensemble une digne réponse au défi de sécularisation qui veut construire un monde unipolaire, fondé sur la suprématie d'un seul modèle de civilisation", déclare le Saint Synode qui vient de se terminer à Moscou.

Ce Synode qui rassemblait quelque 600 membres de l'Eglise orthodoxe russe, évêques, religieux et laïcs, ainsi que des "frères observateurs" des autres Eglises orthodoxes -, a adopté à l'issue de deux jours de travaux sur "la Russie et le monde orthodoxe" un document final adressé "à toutes les nations de tradition orthodoxe". "Nous devons donner ensemble une digne réponse au défi de sécularisation, aux tentatives de construire un monde unipolaire, fondé sur la suprématie d'un seul modèle de civilisation", déclare ce texte qui appelle à "consolider les efforts du monde orthodoxe dans les domaines spirituel et culturel, la politique étrangère et l'économie".

Il affirme par ailleurs "la nécessité de définir clairement le rôle de la Russie en Europe et dans le monde en tant que l'un des centres de la civilisation chrétienne orientale". L'influence du métropolite Kirill de Smolensk, chargé des relations extérieures de l'Eglise orthodoxe russe, a décidé les participants de refuser une proposition qui visait à définir la Russie comme "le centre" de l'orthodoxie. "Nos frères assis au premier rang ne seraient pas d'accord", a lancé le métropolite.

Certains intervenants en effet entendaient rappeler le terme de "troisième Rome" ou de "nouvelle Jérusalem", à propos de Moscou, ce qui signifie la mise à l'écart de la "seconde Rome", le patriarcat de Constantinople. L'évêque grec de Kalavarita, Mgr Ambrosius, a déploré ces affirmations. "Nous ne pouvons approuver ces vues extrêmes, nous ne pourrions le justifier chez nous", a dit l'évêque. Mgr Kirill a répondu à leurs préoccupations en introduisant l'expression "frères observateurs" dans l'énumération des participants au Synode au début du document, adopté à main levée. (source : pom)

Pour plus d'informations s'adresser à : service orthodoxe de presse

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