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07.02.04 - Irak : Ils sont contraints de partir.

Une campagne de violence visant les chrétiens de Bassorah pourrait pousser cette minorité à quitter cette ville portuaire méridionale d'Irak, où elle est implantée depuis des siècles.

De récentes attaques ont durement secoué cette petite communauté, avec une série d'assassinats contre des vendeurs d'alcool, dont le commerce était autorisé à l'époque du régime de Saddam Hussein qui se targuait d'une certaine laïcité. Les nouveaux leaders chiites, libérés de l'oppression de l'ancien régime, ont ordonné la fermeture de quelque 200 débits d'alcool tenus par des chrétiens et ont suscité un sentiment de crainte parmi les chrétiens qui pensent à quitter la ville.

Ces attaques, qui détruisent les magasins tenus par des chrétiens, et même parfois qui entrainent la mort de tel ou tel d'entre eux, poussent de nombreux chrétiens à préparer leur départ de ce port situé à 500 km au sud de Bagdad. "Beaucoup pensent partir et celui qui a des parents à l'étranger ou de l'argent n'hésitera pas à le faire."

L'évêque Gabriel Kassab, qui se soucie de1.150 familles chrétiennes, qu'elles soient syriaques orthodoxes, catholiques, protestantes ou chaldéennes, évoque aussi ce départ. "Sous l'ancien régime il y avait la sécurité et pas de gros problèmes. Maintenant, au moins six membres de notre communauté ont été tués", dit-il. "Il y a certains musulmans radicaux qui voient les chrétiens faibles. Mes ouailles ont peur et ceux qui ont de la famille à l'étranger partent".

Originaire de Mossoul, il veut malgré tout se montrer optimiste, affirmant que la situation s'améliorera, blâmant les étrangers et insistant sur la solidité des relations entre les communautés. "Ces troubles ne sont pas le fait d'habitants de Bassorah. Il existe une bonne coopération ici. A Noël, les musulmans sont venus me visiter et je me suis rendu dans les mosquées pour (la fête) d'Al-Adha", ajoute-t-il.

"Personne ne peut dire que la situation du temps de Saddam Hussein était bonne, mais au vu de la situation actuelle, je pense qu'avant c'était parfait", dit un chrétien. (source : misna)

Pour plus d'informations s'adresser à : Agence Misna

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