09.02.04
- Soudan :
Qu'est-ce que la Paix ?
C'est le défi de l'Eglise, catholiques, protestants et orthodoxes
unis, au Soudan que de ramener la paix dans le cœur des gens après 20
ans de guerre dans le sud du pays.
"Si tout se passe bien, espèrent les missionnaires qui y résident,
dans quelques jours, le gouvernement et les rebelles signeront l'accord
historique pour mettre fin à plus de 20 années de guerre. Avec la paix
retrouvée, des centaines de milliers, voire même des millions de réfugiés
retourneront dans leur terre d'origine. Les organisations humanitaires
parlent d'exode aux proportions bibliques."
Mais, dans le même temps, ces personnes se retrouveront dans leurs
villages, privées de tout ; la guerre a en effet bloqué le développement
du sud, et même a fait retourner ces régions en arrière de plusieurs
centaines d'années. Il faut donc que la communauté internationale agisse
sans tarder pour assurer un retour digne à ces personnes.
Actuellement, avec quelques ONG, les Eglises suppléent déjà au manque
de l'Etat dans les régions méridionales du pays. Elles apportent leur
aide dans les domaines matériels et spirituels ", déclarent les missionnaires.
" Au plan spirituel, le plus grand défi que doit affronter l'Eglise
est de ramener la paix dans le cœur des gens. La plus gande partie des
habitants du sud a moins de 15 ans, et n'a jamais connu la paix.
" Je me souviens d'un jeune qui m'a demandé : 'Père, qu'est-ce
que c'est que la paix ? C'est l'intervalle entre deux batailles ? "
déclare un missionnaire. Durant les dures années de la guerre, les différentes
confessions chrétiennes ont collaboré étroitement pour résoudre les
urgences humanitaires dramatiques des populations méridionales. " Il
s'est créé un profond esprit de collaboration avec les Eglises sœurs,
en particulier avec les Eglises protestantes ".
La forte présence des réfugiés chrétiens dans les régions du nord, régions
jusqu'alors en majorité islamiques, a créé une situation nouvelle. "
L'Eglise est désormais enracinée également dans le nord. Non seulement
les catholiques, mais aussi les orthodoxes et les protestants changent
le panorama social et religieux des environs de la Capitale.
La où la présence chrétienne était auparavant marginale, on peut constater
à présent la présence d'une importante communauté de foi. Une donnée
permet de mieux comprendre : par exemple, le diocèse de Khartoum comptait
120.000 catholiques dans les années 1980; ils étaient plus de 900.000
en 1999. "Le Pape Jean Paul II a voulu donner un signe d'espérance et
une forte reconnaissance à l'Eglise du Nord du Soudan, en élevant à
la pourpre cardinalice le Cardinal Gabriel Zubeir Wako, archevêque de
Khartoum ", déclarent les missionnaires. (source : fides)
Pour plus d'informations s'adresser à : Agence
Fides
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