11.02.04
- Myanmar : Que la trêve puisse
continuer.
Des milliers de réfugiés des ethnies karen, karenni
et shan espèrent que la trève actuelle se poursuive et
qu'on se dirige vers la paix dans le conflit entre militaires et groupes
de guerrilla au Myanmar (Birmanie).
Les espoirs de paix à Myanmar ne se sont pas dissipés, même après l'échec
des pourparlers entre la junte militaire et les rebelles de l'ethnie
Karen à la mi-janvier. Le groupe ethnique des Karen, aux côtés d'autres
groupes comme les Karenni et le Shan, lutte pour son indépendance et
subit depuis des années la répression de l'armée birmane. En se déclarant
prête au dialogue, l'Union Nationale Karen (KNU) a proclamé un cessez-le-feu
provisoire avec la junte militaire : à l'issue des six journées de rencontre
entre les deux parties qui se sont tenues dans la capitale Rangoon,
aucun accord n'avaient été conclu, mais les parties ont décidé de poursuivre
les pourparlers.
Le KNU est le principal groupe rebelle qui s'oppose encore au gouvernement
birman, après que des accords de cessez-le-feu aient été conclus avec
17 autres groupes armés depuis 1989. Le KNU lutte contre l'armée birmane
depuis plusieurs décennies pour obtenir l'autonomie de l'Etat de Karen,
près de la frontière thaïlandaise. D'après ce qu'a fait savoir le "Jesuit
Refugees Service" (JRS), l'organisation des jésuites qui assiste
les réfugiés à la frontière entre Thaïlande et Myanmar, le groupe rebelle
semble décidé à maintenir la trêve et à chercher avec le gouvernement
birman une solution au problème des déplacés à l'intérieur du pays,
des milliers de civils, femmes et enfants qui, à cause du conflit, ont
dû abandonner leur habitation et qui vivent dans des conditions de grande
précarité.
Les pourparlers entre militaires et rebelles devraient reprendre au
mois de février. Le KNU, selon les statistiques du gouvernement birman,
dispose d'environ 7.000 hommes. Le gouvernement de Myanmar cherche à
conclure un accord avec les rebelles, parce qu'il entend réunir tous
les groupes ethniques rebelles en une convention nationale qui doit
se tenir en 2004, pour élaborer une nouvelle constitution.
L'inclusion des groupes ethniques rebelles est fondamentale pour la
crédibilité de cette convention, premier pas vers l'ouverture démocratique
que la junte a annoncée l'an dernier et qui devrait atténuer les critiques
internationales sur l'incapacité de mettre en œuvre des réformes. Le
conflit entre l'armée régulière et les divers groupes ethniques à Myanmar
ont entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes, dont
beaucoup ont fui vers les pays voisins, surtout la Thaïlande. Le JRS
met sur pied des projets d'éducation à la frontière entre la Thaïlande
et la Birmanie, surtout pour les réfugiés des ethnies Karen et Karenni.
(source : fides)
Pour plus d'informations s'adresser à : Agence
Fides
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