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11.02.04 - Les Réformés et les Luthériens français se rapprochent.

Les comités directeurs des deux Eglises protestantes ont décidé de se rapprocher en mettant d'abord en commun leurs services administratifs en attendant un véritable projet d'union.

Depuis la "Concorde de Leuenberg" en 1973, les deux Eglises sont déjà "dans la pleine communion" : les pasteurs réformés et luthériens se forment au sein du même Institut de théologie et peuvent être nommés indifféremment dans l'une ou l'autre Eglise selon les besoins. Aujourd'hui les deux Eglises souhaitent aller plus loin dans leur partenariat.

Il y eut quelques tentatives précédentes, il y a trente ans, mais elles ont échoué, ne serait-ce qu'à cause "des crispations identitaires" comme le déclarait le pasteur Jean Tartier, président du Conseil exécutif de l'Eglise évangélique luthérienne de France. Le contexte européen qui est celui de la Concorde de Leuenberg est incitatif. Mais les spécificités luthériennes et réformées ne sont pas les mêmes dans les Cévennes, en Alsace et en Ile de France. On préfère actuellement parler de rapprochement et "ne pas prononcer le mot union qui pourrait faire craindre une fusion ou une absorption."

Le rapprochement qui est initié actuellement concernera les services administraifs, les projets de mission et de collaboration catéchétique. Il donnera plus de dynamisme aux collaborations déjà existantes grâce au travail en commun des comités directeurs qui se réunissent une fois par an et au Comité permanent Luthéro-Réformé où se rejoignent quatre des Eglises de la Fédération Protestantes de France : Eglise Réformée de France, Eglise Evangélique Luthérienne de France, Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace-Lorraine et Eglise Réformée d'Alasace Lorraine.

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