11.02.04
- France : La place des salariés
laïcs dans l'Eglise.
De plus en plus de laïcs sont appelés par leur évêque pour remplir
une mission pastorale et comme ils sont salariés selon un contrat de
travail dans des termes légaux, cette double situation pose parfois
quelques problèmes.
Ces laïcs sont régis par le droit canonique au titre de cette mission
reçue, et par le droit du travail comme salariés. Certains sont appelés
à renouveler leurs missions plusieurs fois, à la faire évoluer, de la
pastorale en aumônerie à celle de la santé, par exemple. D'autres terminent
après trois ou six ans. Parfois, les fins de mission sont vécues comme
des licenciements, sources de conflits, et les laïcs ont du mal à retrouver
leur place dans l'Église comme dans la société.
Leurs parcours diffèrent selon les diocèses. Sous l'impulsion de Mgr
Georges Soubrier, le diocèse de Nantes innove en créant deux nouvelles
structures : "la mission Saint-Clair", chargée d'accompagner
196 personnes (laïcs, religieux et religieuses), et "l'Association
nantaise pour les animateurs pastoraux" (Anap), association loi
1901 chargée d'être la structure unique pour gérer les 127 salariés.
Le diocèse de Nantes qui, comme les autres diocèces, a le désir
de porter attention aux animateursa mis sur pied un projet qui est une
très belle ouverture car ces deux structures clarifient leurs statuts
et font l'articulation entre la mission pastorale, portée par la mission
Saint-Clair, et le droit du travail. " La gestion de ce personnel sera
assurée par une laïque, responsable de l'Anap : " La création de
l'Anap est une démarche d'honnêteté vis-à-vis du droit du travail et
vis-à-vis de l'Église, déclare-t-elle. Des instances représentatives
du personnel seront mises en place, et les salariés pourront suivre
des formations professionnelles qualifiantes en animation ou en informatique,
dans la limite de leurs droits. "
Ce projet est une réponse concrète à une forte demande. Nous serons
moins isolés les uns des autres. Les animateurs auront un employeur
unique, qui apportera la même réponse à chacun et non pas tel ou tel
organisme, paroissial ou diocésain.
" La mission Saint-Clair, quant à elle, a quatre objectifs : l'entraide
et le partage entre animateurs, la formation, le ressourcement, et l'accompagnement
des renouvellements et des fins de missions ", précise Yolaine Brouillet,
mère de famille, nommée responsable de la mission. Les animateurs bénéficieront
de formations théologiques et pastorales, de temps de relecture et de
retraites pour leur ressourcement.
Enfin, la mission Saint-Clair, en partenariat avec l'Anap, accompagnera
les animateurs en fin de mission, pour la recherche d'un emploi et la
validation des acquis de l'expérience auprès d'universités, ou lorsqu'ils
devront s'investir autrement dans un projet ecclésial. Être anmateur
ou animatrice en pastorale, ce n'est pas exercer un métier comme un
autre, mais répondre à un appel. "J'attends beaucoup de la mission
Saint-Clair, a déclaré au journal 'La Croix' une animatrice,
pour partager des expériences et enrichir ma foi. Je me sens mieux reconnue
et portée par le diocèse. L'accompagnement en fin de mission est fondamental,
pour que l'animateur trouve une autre place comme baptisé dans l'Église
et pour que ses compétences et son expérience soient reconnues dans
la société. " (source : la Croix)
Pour plus d'informations s'adresser à : Diocèse
de Nantes
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