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11.02.04 - L'Italie fête les 20 ans de sa laïcité.

L'Italie célèbre le 11 février ses vingt ans de laïcité, car ce n'est qu'en 1984, grâce à une révision du concordat du Latran de 1929, qui réglait les rapports entre Rome et le Vatican, que l'Italie est devenue un pays laïque.

La déclaration selon laquelle la religion catholique devait être considérée comme "la seule religion de l'Etat", contenue dans le concordat signé en février 1929 par Benito Mussolini et par le cardinal Gasparri, secrétaire d'Etat de Pie XI, a été abolie. Le pape Jean Paul II avait donné son accord à la révision du Concordat, dont les conclusions ont été signées par le cardinal secrétaire d'Etat, Agostino Casaroli. Une révision qui a aboli le salaire des évêques et des prêtres que l'Etat leur avait assuré depuis 1929.

Selon les termes de l'accord de 1984, tout en reconnaissant que Rome avait "une signification particulière pour les catholiques", le "caractère sacré" de la Ville éternelle n'était plus retenu dans le nouveau document. Dans son édition de mercredi, "l'Osservatore Romano" a évoqué l'anniversaire à la une en soulignant que le Traité du Latran "est et doit rester intouchable", mais a annoncé la disponibilité du Vatican à parvenir à d'ultérieures révisions. "L'Italie et le Saint-Siège peuvent trouver des accords pour l'éclairer et l'appliquer de façon qu'il puisse correspondre toujours davantage aux situations et aux sensibilités qui ont changé ainsi qu'aux nouvelles exigences de la mission du Saint-Siège"

Les radicaux et les communistes souhaitent aujourd'hui une abolition totale de ce concordat qui, à leur avis, "est inconciliable avec un système démocratique libéral". "Il comporte un accord entre l'Etat et l'Eglise qui assure aux citoyens appartenant à l'Eglise - les hiérarchies ecclésiastiques, les fidèles - des droits, des privilèges et des obligations particulières, différents de ceux des autres citoyens, en dépit du principe d'égalité". Ils ont même lancé la proposition d'un référendum "pour l'abolition du régime concordataire entre l'Etat et l'Eglise catholique". (source : or)

Pour plus d'informations s'adresser à : Osservatore romano

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