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18.02.04 - Chine : Les petits séminaires sont utiles pour l'éveil des vocations sacerdotales.

Réapparus au début des années 1980 après les années de tourmente de la Révolution culturelle, les petits séminaires sont aujourd'hui un élément important de la formation des futurs prêtres.

Depuis que l'Eglise catholique a retrouvé un certain droit de cité après la Révolution culturelle, ils sont actuellement au nombre d'une vingtaine à travers le pays. Selon les évêques et les prêtres qui en ont la charge, ils représentent un élément important de la formation des futurs prêtres. Recrutant des jeunes âgés de plus de 16 ans, ayant le plus souvent entre 18 et 28 ans, (et non pas des enfants comme autrefois en Europe) les petits séminaires remplissent un rôle essentiel dans la mesure où ils permettent à de jeunes hommes, surtout issus des campagnes, d'acquérir une formation intellectuelle et spirituelle indispensable avant une éventuelle entrée au grand séminaire.

Leur existence reste fragile faute de ressources financières suffisantes, mais ils sont indispensables pour ces jeunes qui étudient là durant deux à trois ans, pour une scolarité équivalant aux années du deuxième cycle du secondaire, tout en étant accompagnés sur un plan spirituel afin de discerner leur vocation. Ces petits séminaires sont le point de départ et l'étape par laquelle doivent passer tous ceux qui n'ont pas suivi une scolarité très poussée et qui envisagent néanmoins la prêtrise.

A Tailaiqiao, dans le district de Qingpu, à l'ouest de Shanghai par exemple, ils viennent de Shanghai mais aussi des diocèses voisins de Hangzhou, de Nankin et de Ningbo, voire de provinces aussi éloignées que celles du Hebei et du Shanxi. Les étudiants sont cette année au nombre de trente-six, contre une soixantaine en moyenne au milieu des années 1990. Le déclin du nombre des étudiants est la conséquence de la modernisation rapide de la société, les enfants de familles catholiques en milieu urbain se montrant moins intéressés qu'avant par la religion, conséquence également de la politique de l'enfant unique, mise en place il y a vingt ans.

A Kunming, dans la province du Yunnan, huit jeunes appartiennent aux minorités Miao, Yi et Zhuang, le dernier étant un Chinois Han. En finançant entièrement la formation de ces jeunes (gîte et frais d'études), le P. Chen, leur directeur, espère que tous ou presque poursuivront jusqu'à la prêtrise, les trois diocèses de Dali, Kunming et Zhaotong ne comptant pour l'heure que onze prêtres pour un total 160 000 fidèles. Les neuf jeunes venus étudier à Kunming « ont une foi forte et le potentiel pour devenir prêtres" estime le P. Chen.

En raison de la pénurie en moyens financiers et humains, les séminaires ne sont pas de tout confort et les jeunes scolarisés ne se préoccupent pas de l'inconfort qui est celui de la vieille bâtisse, une ancienne résidence jésuite, où ils vivent, car ils ont soif d'expérimenter une vie communautaire rythmée par la prière. Toutefois, le manque d'argent rend délicat le recrutement de professeurs qualifiés et motivés. Une des priorités est d'améliorer le niveau du petit séminaire et de le doter, entre autres, d'une bibliothèque. « Nous ne pouvons pas offrir de salaires élevés et, par conséquent, les enseignants dans nos petits séminaires, ne restent pas très longtemps, regrette Mgr Feng Xinmao, évêque coadjuteur du diocèse de Hengshui, dans la province du Hebei. (source : eda)

Pour plus d'informations s'adresser à : Eglise d'Asie

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