18.02.04
- Kirghizistan : Ils sont une présence
d'Eglise .
Dans tout le Kirghizistan, l'Eglise catholique ne possède qu'un seul
édifice visible mais des communautés catholiques d'une trentaine de
croyants chacune en moyenne existent, dispersées dans ce vaste pays
d'Asie centrale.
L'Eglise catholique au Kirghizistan est une mission « sui juris », c'est-à-dire
autonome, créée en 1997 et confiée aux jésuites. Le P. Paul Chemparathy,
jésuite indien, ancien missionnaire au Népal, est présent au Kirghizstan,
nation à majorité musulmane, depuis 2002. « Nous n'avons qu'une seule
église, à Bishkek, où se rassemblent pour prier les catholiques de la
ville. Ailleurs, ils sont organisés et vivent leur foi en communauté
témoigne-t-il.
Agé de 55 ans, il précise que l'église de Bishkek n'est qu'une simple
maison réaménagée où une trentaine de personnes se rassemblent chaque
soir pour la messe, l'assistance, en majorité des femmes, montant à
deux cents personnes le samedi et le dimanche. En dehors de Bishkek,
« nous avons quelque vingt-cinq relais de mission comportant chacun
tout au plus une trentaine de catholiques » ajoute-t-il, précisant que
quelques communautés sont un peu plus nombreuses parce qu'étoffées par
la présence d'un certain nombre de non-catholiques.
Dans les communautés proches de Bishkek, les prêtres vont régulièrement
célébrer la messe et enseigner le catéchisme dans les familles. Au Kirghizistan,
peuplé de 5 millions d'habitants, musulmans à 75 % et russes orthodoxes
pour 20 %, la plupart des catholiques sont d'origine allemande ou polonaise,
des familles qui ont survécu aux persécutions religieuses staliniennes
des années 1920 et 1930.
Les habitants d'origine coréenne forment le troisième des groupes de
catholiques, leurs familles ayant été chassées de l'extrémité sud-est
de l'ex-Union soviétique par Staline en 1937.
Quatre jésuites, deux prêtres diocésains et cinq religieuses franciscaines
travaillent au service de ces communautés. Le supérieur, Aleksandr Kan,
40 ans, est né au Kazakhstan voisin, à l'époque sous contrôle soviétique.
Il visite les communautés des villes de Talas et de Jalalabad, situées
respectivement à 200 et 250 kilomètres de Bishkek. Il visite également
les prisons d'hommes et de femmes, un travail qui vient récemment d'être
approuvé par le gouvernement. Son jeune frère, jésuite lui aussi, le
P. Ivan Kan, visite les handicapés, les malades mentaux et les personnes
âgées.
« Nos activités pastorales peuvent paraître limitées mais finalement
la présence de l'Eglise catholique est visible à nouveau dans le pays
, se réjouit le prêtre, quoique il ne soit pas encore facile pour un
prêtre de travailler au Kirghizistan. Vous avez besoin d'un permis spécial
même si vous avez obtenu un visa d'étudiant pour apprendre le russe
», la langue encore largement utilisée dans le pays.
Au sujet de l'Eglise orthodoxe russe, la dénomination chrétienne la
plus répandue dans le pays, le P. Chemparathy qualifie les relations
entretenues avec elle de « très bonnes » mais ajoute qu' « elles pourraient
être meilleures » au niveau hiérarchique. « Heureusement, la nature
charismatique » du P. Kan lui permet d'entretenir « d'étroits contacts
avec un certain nombre de pasteurs orthodoxes ». (source : eda)
Pour plus d'informations s'adresser à : Eglises
d'Asie
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