16.02.04
- Israël et le judaïsme
français.
Le président israélien Moshe Katsav, qui entame lundi une visite
d'Etat en France, va pouvoir mesurer mardi où en sont les relations
avec Israël, pierre de touche du judaïsme français.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France, le CRIF
a envoyé 3.800 invitations pour cette soirée organisée au Palais des
congrès de Paris avec la participation de nombreux artistes. Le lien
des juifs de France avec Israël est d'autant plus vif que, selon une
récente enquête du Fonds social juif unifié (FSJU), les trois-quarts
des ménages y comptent de la famille. Surtout, après le traumatisme
de la Shoah, puis l'exil vécu par les juifs d'Afrique du nord au moment
de la décolonisation, ce lien s'enracine dans la diffusion de l'idée
sioniste selon laquelle la création de l'Etat d'Israël a enfin permis
au peuple juif de disposer d'un pays à lui.
Ce n'est qu'une infime minorité de chefs de famille (6%) qui envisagent
de retourner un jour ou l'autre en Israël. La grande majorité voit
son avenir en France. Mais aujourd'hui, "quoi que chacun pense de la
politique du gouvernement israélien, la communauté juive se sent entièrement
solidaire de l'Etat d'Israël", affirme le président du CRIF Roger Cukierman.
Ce positionnement n'interdit pas en principe l'expression de sensibilités
diverses, depuis le soutien des "faucons" israéliens jusqu'à celui des
militants pacifistes. Mais avec l'impasse du conflit, les franges les
plus radicales ont moins de mal à faire entendre leur voix, plongeant
dans le désarroi une bonne partie de la communauté. L'an dernier cependant,
l'Union des étudiants juifs (UEJF) avait tenté de combattre l'assimilation
aujourd'hui répandue entre sionisme et politique expansionniste de l'Etat
d'Israël en publiant un livre intitulé "sionistes et pro-palestiniens"
avec SOS-Racisme.
Dans ce contexte, le consistoire central israélite, l'instance religieuse
de la communauté juive, a quitté le CRIF. Ce départ notifié par courrier
en date du 2 février n'est pas motivé par des divergences politiques.
"Nous partageons la même position sur l'antisémitisme et le soutien
à l'Etat d'Israël". Le président du consistoire Jean Kahn a précisé
dans "Actualité Juive" avoir demandé sans succès une meilleure
représentation du consistoire au sein du CRIF. Le 31 janvier au dîner
annuel du CRIF., le grand rabbin avait demandé à pouvoir y prendre la
parole, ce qui lui avait été refusé au motif que le CRIF est une instance
laïque.
"Pour moi, il n'y a pas de juifs laïcs et religieux. Il y a un seul
judaïsme et un seul peuple", a déclaré Joseph Sitruk dans l'hebdomadaire
"Actualité Juive". Le judaïsme religieux reste représenté
au sein du CRIF par le mouvement loubavitch (ultra-orthodoxes), les
libéraux et les massortis. (source : actualité juive)
Pour plus d'informations s'adresser à : Actualité
juive
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