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21.02.04 - Jean Paul II reçoit les évêques de l'Ile de France.

En recevant les évêques français de la province de l'Ile de France, le pape a surtout insisté sur la catéchèse et l'évangélisation des jeunes, tout en évoquant la question actuelle de l'évangélisation dans une grande mégapole.

Pour "faire briller sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l'Église", l'évangélisation est une urgence, rappelle Jean-Paul II . Il encourage ainsi "un nouveau printemps de l'évangélisation et de la catéchèse".

Les évêques français de la région parisienne ont trouvé le pape "très réactif" et Jean Paul II a eu la force de plaisanter avec eux. Plutôt que de faire allusion aux problèmes qui, pourtant sont communs aux diocèses de cette région dont la population connaît une grande mobilité pour se rendre à ses lieux de travail, Jean Paul II a voulu aller à l'essentiel : l'annonce de l'Evangile du Christ.

La réalité quotidienne ce n'est pas seulement ce que disent les statistiques du réseau ferroviaire et de la circulation automobile qui donnent un déplacement de près d'un million de personnes venant de la périphérie travailler sur Paris et ses abords immédiats. C'est comment l'Evangile sera annoncé à tous ces hommes , y compris les migrants dans une région où l'on compte, par exemple, près de 200.000 chinois, et un nombre de travailleurs d'origine maghrébine qui dépasse le million dans les banlieues.

Jean Paul II a souligné l'intérêt avec lequel il suivait "les réflexions entreprises par votre conférence (la conférence des évêques de France)- dans la ligne des Journées mondiales de la jeunesse de 1997 -, afin de proposer la foi dans la société actuelle". Il a encouragé les pasteurs à "être conscients des défis actuels et à avoir le courage de les affronter" face à la "sécularisation de la société française, comprise souvent comme refus, dans la vie sociale, des valeurs anthropologiques, religieuses et morales qui l'ont profondément marquée".

Dans cette perspective, le pape a insisté sur la catéchèse pour les enfants et les jeunes. Il a rappelé l'importance de leur offrir une éducation religieuse et morale de qualité, donnant des éléments clairs et solides de la foi. "Il est important aussi que les Autorités concernées, dans le respect de la législation en vigueur, laissent la place pour la catéchèse et pour la démarche religieuse personnelle et communautaire des fidèles" a poursuivi Jean Paul II.

"Il convient donc d'être attentif à la formation des parents et des catéchistes, pour qu'ils puissent aller au coeur de la foi qu'ils ont à communiquer", a insisté le pape, car les "les jeunes sont particulièrement sensibles à la "cohérence entre la parole des personnes et leur existence concrète". Jean Paul II a relevé la nécessité de rechercher des formes d'enseignement adaptées aux désirs des jeunes. "Je me réjouis de la proposition faite pour promouvoir des écoles de la foi au sein des institutions universitaires ou en dehors d'elles, mais avec leur soutien, car elles sont particulièrement habilitées à donner un enseignement de qualité, en fidélité avec le Magistère", a souligné le pape, qui a insisté sur la "fonction catéchétique et évangélisatrice de la liturgie".

Evoquant l'initiative du diocèse de Paris pour une nouvelle évangélisation, il a salué et encouragé "l'expérience lancée par les pasteurs d'un certain nombre de capitales européennes, qui se sont associés pour donner un nouvel élan à l'évangélisation dans les grandes villes du continent, contribuant à raviver l'âme chrétienne de l'Europe et à rappeler aux Européens les éléments de la foi de leurs pères, qui ont participé à l'édification des peuples et aux relations entre les Nations".

Pour cette nouvelle évangélisation, les cardinaux archevêques de Vienne, Paris, Lisbonne, Bruxelles et Budapest se sont en effet retrouvés à Vienne en 2003 avec des milliers de jeunes. Leur prochain rendez-vous aura lieu à Paris du 23 octobre au 1er novembre 2004. C'est ensuite, Lisbonne en 2005, Bruxelles en 2006 et Budapest en 2007 qui accueilleront ces rencontres.

De son côté, le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, tout en soulignant "la baisse de la pratique religieuse, la réduction du nombre de prêtres actifs, la perte des habitudes chrétiennes et la sécularisation des moeurs", a insisté sur le "renouvellement des générations avec lequel commence une nouvelle période de l'histoire de l'Eglise en Ile-de-France". (source : vis)

Pour plus d'informations s'adresser à : Service de presse du Vatican

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