18.02.04
- Irak : Avec l'espérance
d'être accepté.
Le P. Bashar Warda, religieux rédemptoriste et curé
de la paroisse catholique latine de Bagdad, espère que les chrétiens
ne seront pas exclus du prochain gouvernement quand il sera définitivement
formé.
Le P. Warda est secrétaire du Comité d'Aide à l'Eglise
en Détresse (AED) en Irak et professeur au collège de
Babel à Bagdad. "Les contributions irakiennes, a-t-il déclaré,
sont cruciales pour la reconstruction du pays, y compris la contribution
chrétienne, même si elle est minime."... "Durant
la guerre, nos paroisses ont reçu les réfugiés
et sont restées actives alors que beaucoup quittait Bagdad."
Il souligne la bonne coopération qui s'est établie avec
les responsables musulmans. Les communautés chrétienne
ont également reçu une aide non négligeable de
la part des ONG caritatives et humanitaires. "C'est l'espoir que
nous avons : cet appui continuera."
Mais du côté des instances chiites, le ton est plus catégorique
qui exclut l'hypothèse du représentant américain,
Paul Bremer, qui brandit le veto si le conseil de gouvernement provisoire
décidait de faire de l'islam la source principale de la législation
irakienne. M. Bremer avait affirmé le lundi 16 février à des
journalistes qu'il "n'accepterait aucune loi fondamentale faisant de
l'islam la principale source de la loi (en Irak) comme le veulent certains
membres du Conseil de gouvernement", ajoutant : "J'userai de mon droit
de veto dans ce cas car notre position est claire : il n'y aura pas
de loi fondamentale si je ne la signe pas"
"Aujourd'hui le pouvoir appartient au peuple et cela veut dire que nous
ne sommes pas obligés d'adhérer à des concepts importés de l'extérieur,
à des milliers de kilomètres d'ici", lui répond cheikh Sadreddine
al-Koubbanji, le représentant du Conseil suprême de la révolution islamique
en Irak dans la ville sainte de Najaf, à 160 km au sud de Bagdad. "Je
crois que si on cherchait à imposer une vision différente de ce que
veut la population irakienne, cela créerait une crise et aucune des
parties ne veut en arriver là." (source : aci)
Pour plus d'informations s'adresser à : Agence
ACI
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