28.02.04
- Menacé, il quitte le Burundi.
A cause des menaces qu'il a reçues, le P. Vincent de Marcillac, Directeur
du Jesuit Refugee Service (JRS) du Burundi, a laissé le pays ces derniers
jours.
Son mandat aurait dû se terminer au mois d'avril de cette année, mais
les menaces à sa sécurité l'ont contraint à prendre une décision immédiate
et à s'en aller. Entre-temps le JRS dénonce la complexité extrême de
la situation des réfugiés burundais dans les camps de la Tanzanie. En
effet, malgré la réouverture d'un passage de frontière à Kibondo, en
Tanzanie occidentale, un nombre restreint de réfugiés ont choisi de
rentrer chez eux, les autres sont préoccupés par l'instabilité de la
situation.
Dans une mise à jour de la situation publiée ces jours-ci, le JRS souligne
que, pour assurer leur rentrée, il faut remplir au moins quatre conditions:
un cessez-le-feu accepté par toutes les parties en cause; une mise à
exécution transparente de l'accord de paix d'Arusha et surtout du protocole
concernant l'intégration de l'armée.
Ensuite, la planification systématique par une commission spéciale d'un
programme de rapatriement et de réintégration des milliers de réfugiés
venus de différentes pays; une communication claire et ouverte avec
les réfugiés de la part de tous les fonctionnaires des Nations Unies
qui travaillent sur les deux côtés de la frontière et à Genève, sur
l'évolution de la situation et sur les plans de rapatriement.
"Il est clair - fait savoir le JRS dans une note - que tant que des
camps de réfugiés continueront d'exister au Burundi, la confiance dans
le processus de paix et dans la paix actuellement réalisée sera toujours
faible.Mais il est également clair qu'un rapatriement en masse en ce
moment serait impossible, à cause des infrastructures déjà fragiles
du Burundi, et il pourrait provoquer d'autres conflits. Et que dire
des Burundais qui ont vécu en Tanzanie depuis 1972? Où et chez qui pourraient-ils
retourner, du moment que personne ne leur a préparé des terres et des
refuges?". (source : vid)
Pour plus d'informations s'adresser à : JRS
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