25.02.04
- Les exclure, est-ce vraiment la
bonne solution .
L'Académie pontificale pour la Vie a mis au point un volume en anglais
intitulé "Les abus sexuels et l'Eglise catholique. Approches scientifique
et juridique".
"Sexual Abuse and the Catholic Church. Scientific and Legal Perspectives",
regroupe les rapports et les débats de la Conférence sur les "Abus sexuels
sur mineurs perpétrés par des prêtres et des religieux catholiques",
organisée du 2 au 5 avril 2003 par cette instituion. Cet ouvrage, qui
a été envoyé à toutes les Conférences épiscopales, sera disponible fin
mars.
Selon un Communiqué de l'Académie, la conférence et l'étude qui en découle
étaient exclusivement destinées à "présenter le point de la recherche
scientifique en la matière. S'il n'a pas été possible d'inviter tous
les spécialistes, les huit experts venus à Rome étaient tous de haut
niveau et ils ont été invités à publier leurs contributions quoique
n'étant pas catholiques". Le Vice-président de l'Académie pontificale
pour la Vie, Mgr.Elio Sgreccia, note dans l'introduction du volume que
la conférence de l'an dernier a traité "d'un phénomène terrible qui,
ces dernières années, a créé un malaise au sein de l'Eglise et dans
les médias."
" Jean-Paul II ajoute-t-il, a clairement et vivement dénoncé le
grave préjudice causé aux victimes, demandant à l'Eglise de faire tout
son possible pour alléger les souffrances causées et éviter de nouveaux
abus. De nombreux catholiques, femmes et hommes, se sont attachés à
ce travail, les Conférences épiscopales ont édicté des normes et les
divers dicastères du Saint-Siège ont traité exhaustivement du sujet.
Les abus sexuels représentent un grand défi, et la recherche de solutions
responsables oblige à analyser les aspects psychologiques, médicaux,
éthiques, anthropologiques, théologiques, pastorales, juridiques… Il
est clair que tout ceci ne peut être traité dans le cadre d'un unique
congrès".
Des experts suggèrent de ne pas ostraciser les prêtres pédophiles ni
de les bannir de l'Eglise. Il vaut mieux les soigner et les maintenir
au sein de l'institution ecclésiastique."Tous les experts sont d'accord
sur le péril de rejeter dans la société un prêtre pédophile, une fois
purgée sa peine. Il vaut sans doute mieux qu'il reste sous le contrôle
de la communauté ecclésiastique", a indiqué le psychiatre allemand Manfred
Luetz, lors de la rencontre avec des journalistes dans la salle de presse
du Vatican.
Les experts ont ainsi rejeté, comme l'avait fait il y a deux ans le
Vatican, la notion de "tolérance zéro" adoptée par les Evêques américains
à la suite d'une série de scandales de pédophilie et visant à exclure
de l'Eglise les prêtres pédophiles dès leur première faute. L'étude
suggère que cette politique d'exclusion immédiate, qualifiée "d'inhumaine
et non-chrétienne" par un des experts, soit reconsidérée.
Les experts y suggèrent que les séminaristes et les candidats à la prêtrise
subissent des tests psychologiques, mais divergent sur leur nature et
leur ampleur. Ils ne sont pas d'accord sur une méthode appelée "phallométrie"
et qui consiste à mesurer la réaction à des stimulis sexuels comme des
images pornographiques. "C'est peut-être une méthode de recherche valable,
mais ce n'est certainement pas l'instrument approprié pour des candidats
à la prêtrise", a écrit le Dr Friedemann Pfafflin, de l'université d'Ulm
en Allemagne. (source : vis)
Pour plus d'informations s'adresser à : Service
de presse du Vatican
Retour
|