23.02.04
- Les directives européennes
sur le droit d'asile.
Cinq organisations chrétiennes déclarent que le projet de directive
européenne sur l'asile "n'assure pas une protection adéquate aux véritables
réfugiés" et "enfreint le droit des demandeurs d'asile d'être jugé au
cas par cas".
Elles demandent au Conseil des Ministres de l'Union Européenne d'amender
le projet de directive lors de sa réunion de jeudi 19 février. Ces cinq
organisations - Caritas Europa, la Commission des Églises pour les migrants
en Europe (CCME), le secrétariat de la Commission des Épiscopats de
la Communauté Européenne (COMECE), le Service Jésuite des Réfugiés Europe,
et le Conseil des Affaires européennes des Quakers - sont particulièrement
préoccupées par deux dispositions du projet de directive.
La première permettrait aux États Membres d'appliquer des décisions
négatives concernant des demandes d'asile même si un appel a été lancé
à cet encontre. "Si la directive n'autorise pas la suspension sous appel,
cela mettra les réfugiés en danger et minera la règle de droit, l'une
des valeurs fondamentales de l'Union" affirment-elles dans leur lettre.
La seconde identifie une liste des "pays tiers sûrs" pour lesquels il
est supposé que les demandeurs d'asile peuvent y retourner sans que
leur sécurité ne soit mise en péril. Les organisations chrétiennes affirment
qu'aucun pays ne peut être décrit comme sûr dans un sens absolu : "Nous
ne devons pas simplement considérer comme une garantie le fait qu'un
demandeur d'asile sera en sécurité dans son pays d'origine".
Selon les cinq organisations "une procédure d'asile juste, transparente
et efficace est essentielle pour une protection efficace des réfugiés".
Si les Ministres de la Justice et des Affaires Intérieures de l'Union
n'adoptent pas des amendements appropriés lors de leur réunion de Bruxelles
le 19 février, les organisations leur demandent de rejeter la directive.
(source : comece)
Pour plus d'informations s'adresser à : COMECE
Retour
|