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06.03.04 - Les défis de la vie consacrée féminine .

Les "Nouvelles formes de service" et leur "compatibilité" avec les formes déjà existantes, tels sont les défis que la Vie consacrée féminine doit relever.

Ce problème est affronté et débattu dans le dernier numéro de "Consacrazione e Servizio" ("Consécration et Service"), la revue mensuelle de l'Union des Supérieures Majeures d'Italie (USMI), avec un long article signé par le sociologue Italo De Sandre et par sœur Franca Pia Ceccotto, franciscaine élisabéthaine. Il est intitulé "Instituts religieux et stratégies de service aux personnes. Un examen systématique".

L'étude fait remarquer que "le renouvellement" des "grandes structures est toujours problématique et que celles-ci sont de moins en moins capables de durer. C'est pour cette raison qu'il est nécessaire de faire recours à de ressources, même en dehors du monde des religieux ou du monde catholique, en s'orientant en particulier vers l'Etat et les collectivités locales, pour avoir des facilités ou des financements.

Il est nécessaire de toute façon de changer les styles de gestion des services en employant principalement du personnel laïc". Ainsi, dans beaucoup de situations, "le renouvellement des œuvres historiques est en cours depuis longtemps, mais il est encore à étudier, à cause de sa complexité, des attentes et des déceptions qu'il suscite.

A cela s'ajoute que de nouvelles orientations et de nouvelles modalités de service peuvent apparaître, dans les normes de services aux personnes. O n les perçoit comme des 'retours en arrière' vers des modalités d'assistance qui proposent la concentration de personnes à aider, et non pas le service "personnel". Le but, dans ce cas, est d'économiser de façon rationnelle les ressources à utiliser et d'alléger, du moins temporairement, la charge financière que les familles doivent soutenir pour le traitement d'une personne".

Il faut encore se demander si le renouvellement de la manière de "servir"pour telle ou telle congrégation est "adéquat", parce que - écrivent les auteurs - nous "assistons à la naissance de nouvelles initiatives, de nouvelles 'œuvres', de nouvelles fondations religieuses qui n'ont aucun passé à supporter et qui se montrent pour cette raison plus souples, plus adhérentes à la sensibilité présente, exerçant en conséquence un attrait plus stimulant tant sur les nouveaux religieux et les nouvelles religieuses que sur les nouveaux usagers".

Toutefois, devant cette réalité, il faut souligner que la "visibilité" des œuvres doit servir avant tout à "relancer leur valeur symbolique et pratique". "C'est le visage extérieur de l'Institut Religieux et de son service qui exprime d'une manière non verbale quelque chose qui donne aux membres de l'Institut Religieux la certitude de la bonté et de la stabilité de leur propre identité, tout en concernant les laïcs qui y travaillent et dont il se sert. Il s'agit donc d'un 'moyen de communication' significatif.

En ce sens, la visibilité constitue un appel de sens et une forte motivation pragmatique - même si elle est parfois ambiguë - à la disponibilité des bienfaiteurs et des collaborateurs à soutenir l'Institut Religieux". (source : vid)

Pour plus d'informations s'adresser à : Agence VID

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