10.03.04
- Les Eglises d'Amérique
soutiennent l'Eglise de Haïti.
Les évêques de l'Église de toute les Amériques ont fait parvenir
une lettre à la Conférence épiscopale d'Haïti et à Mgr Hubert
Constant, président de la Conférence Épiscopale.
Il s'agit des évêques de la Conférence des pays
latino-américains, le CELAM, des évêques des Etats-Unis
et du Canada. " Nous, les évêques de l'Église en Amérique,
rassemblés à San Antonio, Texas, pour notre assemblée annuelle, vous
transmettons, ainsi qu'à tous les évêques de l'Église en Haïti,
nos fraternelles salutations en ce temps de grand danger. Les médias
nous rapportent chaque jour les actes de violence qui affligent la société
haïtienne et causent du tort à tant de Haïtiens, qui souffrent déjà
de grande pauvreté et de multiples problèmes sociaux.
Par votre inermédiaire, nous voulons leur exprimer notre solidarité,
de même qu'aux nombreux prêtres, religieux, religieuses et laïcs engagés
qui se dévouent pour eux. Nous sommes conscients des efforts accomplis
récemment par votre Conférence pour favoriser une solution pacifique
à cette crise politique qui prend de plus en plus d'ampleur. Un signe
d'espérance en ces temps troublés, est la mise en place récente de la
Commission épiscopale pour la paix et la réconciliation."
En effet, l'avenir du pays est en bonne partie entre les mains de l'Eglise
catholique. Elle a un savoir faire précieux pour servir cette
réconciliation car elle reste "le seul bastion solide sur
lequel le peuple peut compter au quotidien", comme le témoignent
le P. Marc Simon et le P. Gilles Danroc, dominicain. "Elle reste
la seule institution capable de faire le lien entre le terrain et la
pensée. La notion de justice sociale, qui est aujourd'hui sur
toutes les lèvres, a été façonnée
depuis quelques années par des mouvements catholiques comme "Justice
et Paix."
Certes, il existe une réelle montée des groupes évangéliques,
mais ils n'ont pas de projet pour la société, à
la différence de l'Eglise et de sa doctrine sociale. Il en est
de même pour le courant religieux vaudou qui revient en force.
"Dans les trois grandes foreces qui structurent l'opposition actuelle
en Haïti, deux d'entre elles, la société civile et
les étudiants, comptent sur l'Eglise," conclut le P. Danroc.
(source : cccb/la croix)
Pour plus d'informations s'adresser à : CCCB
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