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13.03.04 - Points de vue différents sur la globalisation.

L'Institut Pontifical des Missions étrangères, le PIME et le directeur des Editions Missionnaires, EMI, soutiennent des thèses différentes à propos du phénomène de la mondialisation.

Selon "Mondo e Missione" ("Monde et Mission"), le mensuel du PIME, le P. Philippe Legrain - ancien conseiller de l'Organisation Mondiale du Commerce - dans ses livres, "a beau jeu de démontrer que dans beaucoup de cas la globalisation est devenue le bouc émissaire dans les situations de malaise, qui ne doivent pas être attribuées en soi au phénomène de la mondialisation".

"Aux 'no global', il fait grief de l'erreur de renoncer à la politique, précisément en un moment où un "surplus" de politique est nécessaire pour gouverner un système économique qui tend à s'organiser tout seul."... "Legrain n'est pas l'Evangile", argumente le codirecteur de "Mondo e Missione", Gerolamo Fazzini. "Mais il mériterait d'être pris en considération, analysé et - pourquoi pas? - contredit, si possible par des économistes du Sud de la planète, qui connaissent de près l'autre face de la globalisation.

La réponse du P. Ottavio Raimondo, religieux combonien, directeur de l'EMI, est claire . "Personne ne sanctifie les 'no global', mais comment pourrait-on nier qu'ils mettent le doigt dans les plaies les plus grandes de notre temps: la misère des trois-quarts de l'humanité; la dégradation de l'environnement; le monopole occidental de l'information et la manipulation des consciences; l'affaiblissement de l'espoir pour les nouvelles générations. Legrain fait croire, par contre, qu'il suffit d'apporter quelques ajustements afin que la globalisation devienne bonne".

"Nous croyons - ajoute le P. Raimondo - que ce que désirent des auteurs tels que Legrain c'est que l'on entre dans leur logique, c'est-à-dire celle d'une économie de marché libéral (ce n'est pas par hasard que l'éditeur est un référent de la 'Confindustria' italienne [la Confédération nationale du patronat]). Donnant un visage apparemment humain aux thèses du libéralisme, ils cherchent à miner à la base l'œuvre de conscientisation développée, dans le Nord comme dans le Sud de la planète, par un grand nombre de missionnaires et d'ONG qui voient de leurs propres yeux les mécanismes de l'appauvrissement, tout en les subissant avec leurs gens. Nous nous sommes rangés de leur côté, et si nous sommes dans l'erreur, eh bien tant pis!". (source : vid)

Pour plus d'informations s'adresser à : Monde et Mission

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