13.03.04
- Le retour à Dieu du cardinal
König.
Le cardinal autrichien Franz Koenig,
mort dans son sommeil à l'âge de 99 ans au cours de la nuit de vendredi
à samedi, était un homme de dialogue entre les religions, les cultures
et les appartenances politiques.
Le cardinal, qui avait pris sa retraite en 1985 alors qu'il était archevêque
de Vienne, avait conservé une bonne santé intellectuelle jusqu'à la
fin de sa vie. Ce théologien était tout à la fois, un
pasteur, un diplomate, un scientifique et un humaniste aux positions
modérées. Il a longtemps exercé une grande influence sur l'ensemble
de l'Eglise catholique, notamment dans la préparation du concile de
Vatican II.
Fils de paysans, il fut appelé comme cardinal au Sacré collège en décembre
1958 et dirigea de 1965 à 1981 le Secrétariat Pontifical pour les non-croyants.
Il avait fait de Vienne une des "plaque-tournantes" des relations
entre l'Eglise catholique et les Eglises des pays du bloc soviétique.
Homme du dialogue oecuménique, il fut ainsi chargé par le Vatican
d'engager le dialogue avec les Eglises d'Orient, rencontrant le patriarche
oecuménique Athenagoras I en 1961, pour préparer la rencontre
et la réconciliation historiques entre le pape Paul VI et le patriarche
orthodoxe trois ans plus tard. Il créa la fondation "Pro Oriente", laquelle
permit un dialogue pacifique entre évêques catholiques et orthodoxes
de Serbie et Croatie durant les guerres des Balkans dans les années
1990.
En Autriche il avait fait oeuvre de réconciliation. "Je ne suis
pas un évêque de l'OeVP ni du SPOe, pas un évêque des hommes d'affaires
ni des syndicats, ni des paysans ou des citadins, je suis un évêque
de tous les catholiques", déclarait-il en 1975. a été surnommé la "conscience
de l'Autriche". Prélat
En avril 2003, il avait condamné la guerre en Irak : "Finalement, la
guerre ne sème que la haine, la haine entre musulmans et chrétiens,
la haine entre Européens et Américains". (source : kathpress)
Pour plus d'informations s'adresser à : Conférence
épiscopale d'Autriche
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