17.03.04
- Centreafrique : Une situation
précaire .
Un an après la chute de l'ancien Président Ange-Félix Patassé et
de la prise du pouvoir du Président François Bozizé, la République Centrafricaine
n'a pas encore trouvé la stabilité.
" Le pays est en grève. Feront grève les fonctionnaires, les médecins,
les infirmiers, les enseignants, et les élèves qui ne pourront aller
en classe ou en cours " déclare Mgr Edouard Mathos, évêque auxiliaire
de Bangui.La difficulté de payer les salaires des fonctionnaires est
un vieux problème du Centrafrique, et avait entraîné dans le passé des
révoltes militaires.
"Par rapport à un an en arrière, dit-il, on note un climat plus
détendu et une plus grande liberté. On a constitué un gouvernement d'unité
nationale, et les partis peuvent exprimer leur désaccord, comme cela
s'est passé hier (10 mars), quand aucun parti politique n'a participé
au défilé militaire pour rappeler le changement de régime, en signe
de protestation contre le Président. "
" Malheureusement, un an après le changement de régime, la situation
économique et sociale est toujours précaire. Les médicaments manquent
dans les hôpitaux, et spécialement dans les régions rurales. C'est seulement
grâce à une Organisation de l'Eglise catholique," l'Association
Médicale Centrafricaine", que les médicaments donnés par l'Union
Européenne et par d'autres Organisations internationales, peuvent être
distribués dans les hôpitaux "ajoute-t-il.
" L'autre grand problème que doit affronter le pays est d'étendre les
conditions de sécurité à l'ensemble du territoire. Dans la Capitale
on note un renforcement des services de police ; et, en effet, par rapport
à il y a un an, on est plus en sécurité. Malheureusement on ne peut
pas dire la même chose pour ce qui concerne le reste du pays, et surtout
les régions rurales où sévissent des bandes armées qui rendent précaires
les déplacements sur les routes ".
Malgré le manque de garanties de sécurité, les missionnaires ont commencé
à réparer les dégâts causés aux Missions dans le nord du Pays, pendant
la guerre civile. Le 15 mars 2003, les troupes de M. Bozizé avaient
pris Bangui, après des mois de combats avec les forces du Président
Ange-Félix Patassé, qui se réfugie à l'étranger.
Après avoir pris le contrôle de Bangui, M. Bozizé se proclame Président
ad intérim. Le 7 avril 2003, il forme un gouvernement de transition
dirigé par M. Abel Goumba : il comprend 28 membres provenant de tous
les partis politiques. (source : fides)
Pour plus d'informations s'adresser à : Agence
Fides
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