24.03.04
- Burundi : Les enfants soldats.
Depuis dix ans, des chefs militaires entretiennent le conflit armé
au Burundi en recrutant et en enlevant des enfants, en détruisant leur
enfance et en mettant leur avenir en danger.
Dans un rapport publié le 24 mars et intitulé "Burundi: Child soldiers
- the challenge of demobilisation". Amnesty International demande au
gouvernement du Burundi et aux dirigeants de tous les groupes politiques
armés, anciens ou actuels, de "cesser immédiatement d'utiliser et de
recruter des enfants soldats", et de "s'engager réellement pour les
démobiliser et les réinsérer".
"Des enfants, même ceux âgés de moins de quinze ans, ont été utilisés
cyniquement comme des armes de guerre jetables et bon marché", dénonce
l'organisation de défense des droits humains. Les enfants soldats ont
soit été enlevés, soit poussés à s'enrôler en raison de leur situation
familiale ou parce qu'ils ont été témoins d'atrocités.
Amnesty dénonce l'utilisation de ces enfants comme "porteurs, informateurs,
esclaves sexuelles et combattants" par les forces armées et les groupes
politiques armés du Burundi. Beaucoup d'entre eux, qui ont combattu
au Burundi ou en République démocratique du Congo, ont été "traumatisés,
humiliés, maltraités et cruellement punis".
Faute d'enquêtes fiables sur le nombre d'enfants soldats au cours de
la dernière décennie, Amnesty International reprend un rapport de l'UNICEF
faisant état de 6.000 à 7.000 enfants âgés de moins de 18 ans devant
désormais être désengagés, démobilisés et réinsérés dans la société.
Un accord a été trouvé avec le gouvernement du Burundi et deux groupes
politiques armés mineurs (le FNL et le CNDD-FDD) pour la démobilisation
et la réinsertion de leurs enfants soldats. La communauté internationale
et le gouvernement du Burundi doivent fournir un soutien durable à leur
réinsertion. Sinon, démobilisés, ils peuvent être à nouveau enrôlés
- volontairement ou non - dans l'armée ou dans d'autres groupes armés.
Ils peuvent aussi être forcés de vivre à la rue, risquant d'être victimes
de la délinquance ou de l'exploitation. (source : apic)
Pour plus d'informations s'adresser à : Agence
APIC
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