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24.03.04 - Jean Paul II reçoit le Prix Charlemagne.

Le Pape Jean Paul II a exprimé son "rêve" d'une "Europe sans nationalismes égoïstes" et appuyée sur les valeurs du christianisme en recevant le 24 mars le prix Charlemagne.

Le jury de cette prestigieuse récompense allemande, destinée à une personnalité ayant contribué à l'unité de l'Europe, avait décidé cette année d'attribuer un "Prix Charlemagne extraordinaire" au pape. Le Prix Charlemagne 2004 sera également remis le 20 mai au président du parlement européen Pat Cox, qui a assisté à la remise du prix à Jean Paul II.

"Quelle est l'Europe à laquelle nous devons rêver aujourd'hui", a déclaré le pape dans son allocution de remerciement, avant de livrer les grandes lignes de sa propre vision d'une "Europe unie". "Je pense à une Europe sans nationalismes égoïstes, dans laquelle les nations seraient considérées comme les sources vives d'une richesse culturelle qui mérite d'être protégée et promue pour le bien de tous".

Il a aussi évoqué "une Europe dans laquelle les conquêtes de la science, de l'économie et du bien-être social ne vont pas dans le sens d'un consumérisme privé de sens, mais restent au service de chaque homme (...)" "Je pense à une Europe dont l'unité se fonde sur la vraie liberté. La liberté de religion et les libertés sociales mûrissent comme des fruits précieux sur l'humus du christianisme".

Il a enfin souhaité une Europe unie grâce aux jeunes, en défendant en même temps l'institution de la famille. "Comment peut naître une génération de jeunes ouverte à ce qui est vrai, beau, noble et digne de sacrifice, si en Europe la famille n'apparait plus comme une institution ouverte à la vie et à l'amour désintéressé? Une famille dont les personnes âgées font aussi partie", a demandé le pape.

Depuis sa création, après la dernière guerre mondiale, le prix Charlemagne a été remis notamment aux grandes personnalités de la construction européennes comme Jean Monnet, Alcide De Gasperi ou Robert Schuman, ainsi qu'au chancelier de la RFA Konrad Adenauer, au roi Juan Carlos d'Espagne, ou à l'ancien président tchèque Vaclav Havel. (source : vis)

Pour plus d'informations s'adresser à : Service de presse du Vatican

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