22.03.04
- Espagne : La crise affective des
religieux.
La crise affective est la cause principale de l'abandon de la vie
consacrée par les religieux et les religieuses.
Cela est mis en évidence par les données d'une enquête menée sur 184
religieux et religieuses de 30 pays et publiée dans le dernier numéro
de "Razon y Fe" ("Raison et Foi"), la revue des Jésuites espagnols,
et rapportée de façon évidente par "Ivicon", l'agence d'information
sur la Vie consacrée de la Conférence des Religieux espagnols (CONFER).
Cette enquête peut être transposée pour les prêtres
du clergé diocésain, en raison des situations dans lesquelles
ils se trouvent et des problèmes auxquels ils sont affrontés.
La similitude peut se lire au travers de toute cette enquête en
replaçant le prêtre diocésain dans son cadre de
vie.
D'après l'enquête, dirigée par Luis Oviedo Torro, professeur de théologie
à l'Université Pontificale Antonianum de Rome, des Frères Mineurs, la
crise affective comme cause principale d'abandon concerne 71% des cas
et elle peut s'associer à d'autres facteurs tels que l'insatisfaction,
l'instabilité psychologique ou les divergences avec les supérieurs.
L'enquête, réalisée par le biais d'un questionnaire détaillé, montre
que les difficultés et les abandons concernent au même titre ceux qui
ont une vie spirituelle intense et ceux qui pratiquent peu la spiritualité.
"Donc - commente l'auteur Oviedo Torro - les résultats obtenus confirment
que dans la plupart des cas on a cédé à la pression affective, même
s'il n'y a pas d'autres raisons apparentes pour déterminer un changement
dans les conditions de vie".
Le portrait-robot du religieux qui décide d'abandonner la Vie consacrée
indique qu'il s'agit de personnes âgées de 30 à 40 ans, qui ont déjà
vécu de 5 à 10 ans leurs vœux solennels ou le sacerdoce, sans occuper
des postes de responsabilité et sans autres titres d'étude sinon celui
de théologie.
Dans la majorité des cas, la décision de tout abandonner peut remonter
au fait d'avoir trouvé, dans ses relations pastorales et spirituelles,
une compagne ou un compagnon de vie, tout en s'apercevant que l'institution
religieuse dont on fait partie n'est point capable de donner des réponses
aux questions essentielles.
A ce point de vue, le prof. Oviedo Torro indique qu'il faudrait "renforcer
le secteur de la formation affective, utilisant également une anthropologie
plus réaliste" afin d'éviter "l'isolement affectif" des religieux et
des religieuses. (source :vid)
Pour plus d'informations s'adresser à : Razon
y fe
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