31.03.04
- France : Le religieux et la sphère
du privé.
Les Églises et les mouvements de la Fédération protestante de France
ont réfléchi aux relations entre Église et société refusant de limiter
le religieux à la sphère du privé.
"On peut être parfaitement laïc et faire sa prière ! " a déclaré
fortement le pasteur Jean-Arnold de Clermont qui ne peut admettre que
la laïcité soit de plus en plus définie " comme un rejet de l'identité
religieuse." " Il nous faut récuser toute prétention à enfermer
le religieux dans le domaine privé ", a insisté Jean-Arnold de Clermont
dans son message ouvrant l'assemblée générale de la FPF, le samedi 27
mars dont le thème était "Église et société ".
Il fit référence à une phrase du ministre français de l'Education
nationale le 4 février dernier, lors de la discussion à propos de la
loi sur la laïcité : " Toutes les religions ont dû ou devront encore
faire un effort pour passer de la sphère publique où elles dominaient
la vie politique, à la sphère privée de l'intimité et de la conviction
", avait lancé Luc Ferry. "
" Et pourquoi faudrait- il que la conviction religieuse ne puisse
s'exprimer que dans l'intimité ", s'est donc interrogé le pasteur de
Clermont, pour qui " la foi a une expression sociale, elle impose des
choix de vie qui nous entraînent dans le débat public sans que celui-ci
se limite aux questions relatives à la naissance, la mort et quelques
sujets éthiques où notre parole serait entendue ".
C'est d'ailleurs cette dimension de la Fédération protestante que l'assemblée
générale a voulu mettre à l'honneur à travers sa nouvelle commission
Église et société. Son président, l'ancien ambassadeur François Scheer,
a présenté les travaux de son équipe sur la mondialisation - à travers
sa participation active aux Assises chrétiennes de la mondialisation
-, ou encore sur l'Europe, l'environnement, la santé.
Une vision large des questions, qui fait dire à Jean-Arnold de Clermont
: " On ne peut plaquer au début du XXIe siècle les schémas du début
du XXe siècle : à cette époque, il n'y avait pas de société civile.
" Aujourd'hui, insiste-t-il, dans cette société civile, il y a les Églises.
(source : fpf)
Pour plus d'informations s'adresser à : Fédération
protestante de France
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