Infocatho


31.03.04 - Israël : La politique restrictive des visas.

Les autorités israéliennes refusent d'octroyer un permis de séjour à 130 prêtres et religieux, forçant certains d'entre eux, qui résident dans le pays depuis des années, à vivre dans l'illégalité.

Cette politique restrictive en matière de visas tend les relations avec le Vatican. Le P. David Jaeger, porte-parole de la Custodie franciscaine de Terre Sainte, a une nouvelle fois dénoncé le lundi 29 mars cet état de fait contraire à l'Accord fondamental signé le 30 décembre 1993 par Israël et le Saint-Siège.

Des responsables du Ministère israélien des Affaires étrangères reconnaissent que les blocages viennent du Ministère de l'Intérieur, réticent à traiter les demandes de visas soumis par les autorités des Eglises chrétiennes de Terre Sainte. Une commission nommée par le Premier ministre Ariel Sharon est censée examiner les solutions à apporter à ce problème, mais les milieux chrétiens parlent de tactiques dilatoires.

Le "Shas", parti ultra-orthodoxe, craindrait que la présence chrétienne en Terre Sainte n'affaiblisse le caractère juif de l'Etat d'Israël. Depuis l'an dernier, le Ministère israélien de l'Intérieur est dirigé par un parti laïc, le "Shinui", et la situation ne s'est pas améliorée. Le ministre Avraham Poraz, lors d'une rencontre avec les responsables de l'Eglise, avait promis de résoudre le problème.

Mais tous les jours des visas de membres du personnel religieux expirent, lance le P. Jaeger, et ne sont pas renouvelés. Ces derniers mois, des religieux et des religieuses chrétiennes ont été arrêtés par la police israélienne de l'immigration pour défaut de permis de séjour en Israël.

"Dans le monde catholique, il y a de plus en plus de gens qui pensent qu'Israël a mis délibérément en oeuvre une politique qui s'en prend à l'Eglise", souligne le P. Jaeger. "Personne ne croit qu'un quelconque fonctionnaire du registre de la population soit en mesure de prendre tout seul ce genre de décisions." A terme, c'est la présence chrétienne en Terre Sainte qui est remise en question. (source : apic)

Pour plus d'informations s'adresser à : Custodie de Terre Sainte

Retour