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10.04.04 - La Semaine Sainte au Liban.

A Beyrouth, soeur Marie Kairouz a psalmodié la Passion, alors qu'Irakiens et Américains se livrent une guerre sans pitié à quelques centaines de kilomètres de là.

Chrétiens et musulmans libanais se sont retrouvés le Vendredi Saint au soir pour écouter soeur Fairouz psalmodier la Passion du Christ. Accompagnée de sa chorale, composée de chrétiens et de musulmans, elle a chanté devant une foule d'environ un millier de personnes dans l'église maronite de Saint-Elie, une des plus anciennes de Beyrouth, la capitale libanaise. Des centaines de personnes sont restées sur le parvis de l'église maronite, détruite par la guerre civile (1975-1990) et restaurée depuis.

A la fin de son chant religieux, en arabe et en syriaque, elle a été très longuement ovationnée par le public, comme s'il s'agissait d'un concert profane. A la sortie de l'église, certains d'entre eux ont confié avoir prié pour leurs frères irakiens, en écoutant chanter soeur Fairouz.

Avec ses prises d'otages et sa sauvagerie, certains aspects de la guerre en Irak rappellent en effet à de nombreux Libanais le conflit qu'ils ont vécu eux-mêmes pendant 15 ans avant de connaître la paix. Tout comme l'Irak, le Liban, où la religion joue un rôle prépondérant, est composé d'une mosaïque de communautés religieuses.

Dans ces nombreux concerts partout dans le monde, soeur Fairouz, 69 ans, sacrée plus grande chanteuse arabe depuis la disparition d'Oum Kalsoum, chante non seulement le Liban, mais la Palestine, la Syrie, la Mecque, sans jamais renier son identité chrétienne qu'elle exprime dans ses chants religieux de Noël et de Pâques. (source : presse)

Pour plus d'informations : Patriarcat maronite.

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