10.04.04
- Irak : Le Vatican ne "désarme
pas" .
Le Saint-Siège ne "désarme" pas pour dénoncer une nouvelle fois la
guerre en Irak, à l'occasion des derniers événements sanglants,
et pour réclamer la paix au Proche-Orient.
Le cardinal Renato Raffaele Martino estime, dans le quotidien "La
Stampa" du 8 avril, que seule l'ONU peut ramener la paix en Irak
. Quant à "L'Osservatore Romano" et à Radio Vatican, ils "tirent à boulet
rouge" contre les artisans de la guerre.
Le président du Conseil pontifical "Justice et Paix" explique
la position du Saint-Siège à propos de l'Irak, mais aussi sur la Terre
Sainte: Un Israël en paix avec tous ses voisins aurait pour conséquence
de pacifier la région, estime-t-il.
Quant l'organe de presse officiel du Saint-Siège, il s'oppose ouvertement
à la politique irakienne du gouvernement italien. Les soldats italiens,
peut-on lire, sont devenus des instruments de mort et pas seulement
des ouvriers de la paix".
Même son de cloche du côté de Radio Vatican, qui commentait à propos
du bombardement de la mosquée de Falloujah: "L'identité religieuse de
l'Islam" a ainsi été frappée, avec des effets imprévisibles. Pour le
pape et toute la diplomatie vaticane, "la présence militaire en Irak
devrait changer de voie.
"Si l'on avait écouté le pape, dit le cardinal Martino, nous ne serions
pas en train de pleurer tant de morts. Le pape a rappelé les principes
moraux, mais c'est à la société civile de les appliquer, de les observer
ou non", a expliqué le prélat dans son entretien au quotidien italien.
"L'Osservatore Romano" du 8 avril 2004 souligne également , "qu'on
ne peut laisser seulement la parole aux armes pour résoudre la crise
irakienne", expliquant que les soldats italiens de Nasiriyya sont devenus,
depuis la bataille du 6 avril, "des instruments de mort et pas seulement
des ouvriers de la paix". L'organe de presse officiel du Saint-Siège
s'oppose ainsi à la politique irakienne du gouvernement italien.
Intervenant sur Radio Vatican le 7 avril 2004, le Père Justo Lacunza,
recteur de l'Institut pontifical des études arabes et islamiques (le
Pisai), a déclaré que "les Irakiens ont le sentiment profond que leur
pays est foulé aux pieds et que les forces alliées l'ont envahi avec
le prétexte d'y apporter la démocratie". "Nous ne parlons que de liberté
et les Irakiens parlent de souffrance et de guerre, de morts et de blessés",
a-t-il conclu. (source : apic)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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