12.04.04
- Cameroun : Pâques est un
jour de paix.
A Yaoundé, seul un supermarché, le magasin Score, a ouvert
deux rayons " de faible dimension " pour les oeufs de Pâques et
autres chocolateries. Pour la plupart des Camerounais, la fête ne se
résume qu'à une retraite spirituelle individuelle ou en communauté.
C'est ce que constate la presse qui en donne plusieurs explications
dans le reportage de Georgette-Laurentine Assiga dans le journal "Le
Quotidien". Il y a un an à peine, les supermarchés de Yaoundé inondaient
d'oeufs de Pâques à la veille de cette fête chrétienne. De Tigre à Score,
des rayons entiers étaient emplis de ces charmantes friandises deux
semaines auparavant, preuve que la fête était imminente.
Par contre cette année, l'effervescence est tombée d'un cran. En effet,
seul le magasin Score a affrété deux rayons " de faible dimension "
pour l'occasion. La raison principale est que les Camerounais n'ont
pas la culture des " oeufs ", qui ne sont rien d'autre que du chocolat,
blanc ou noir, en coque.
Pour les Camerounais, estime la journaliste, la fête ne se résume qu'à
une retraite spirituelle individuelle ou en communauté. Aussi, ne trouvent-ils
pas nécessaire de faire quelconque cadeau en cette période puisqu'elle
est le reflet ou le moment de réconciliation avec le " Créateur ". C'est
la raison pour laquelle, ils ne courent pas les magasins et en profitent
pour remplir églises et autres assemblées.
" Moi, je ne sais pas qu'on fait des cadeaux à Pâques, reconnaît Alain-Martin
Bengono. Ce n'est pas la fête de Noël que je sache "..."Un détour
dans nos us et coutumes, écrit Georgette Assiga, établit que
la fête de Pâques coïncide avec le début de la saison des pluies, signe
de " résurrection ". Car après une longue saison sèche où tout était
" brûlé ", c'est la régénérescence. Les plantes fleurissent, la nature
verdit."
" Les Camerounais qui sont réputés grands " copieurs " de coutume
occidentale sont en laisse cette fois-ci. Seuls quelques expatriés se
dirigent vers les rayons " Spécial Pâques "des supermarchés de Yaoundé.
Quelques peaux noires s'y avancent par contre par curiosité, histoire
de jouer les snobs."
Questionnée par la journaliste, Nicole Ekassi fait cette remarque
: "Moi, je vais à la messe dimanche et je fais la paix avec ma
famille, c'est tout ".
Avec humour, la même journaliste ajoute :"Dans un pays producteur
de cacao, il est fort temps que l'on se mette au partage du chocolat,
au moins le jour de Pâques, ne ferait de mal à personne." (source
: allafrica)
Pour plus d'informations : Allafrica
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