17.04.04
- Pologne : Les dettes de l'archevêque.
Mgr Tadeusz Goclowski, archevêque de Gdansk, en Pologne, a demandé
aux créanciers d'une maison d'éditions de l'Eglise d'être patients,
après la saisie effectuée dans sa résidence officielle pour rembourser
les dettes.
"Ce n'est pas l'Eglise qui est coupable, a-t-il déclaré
à la presse, mais seulement ceux qui sont à l'origine de ces
abus. Nous essayons actuellement de nous sortir de cette situation,
en parlant aux créanciers et en essayant de trouver un moyen de les
rembourser."
L'archevêque de Gdansk s'exprimait après la saisie effectuée le 24 mars
par des huissiers qui ont emporté des meubles et des tableaux de sa
résidence pour payer 20 millions de zlotys (4,17 millions d'euros) que
doit la maison d'édition "Stella Maris" appartenant à l'archidiocèse.
L'archevêque a tenu à faire remarquer au quotidien polonais "Gazeta
Wyborcza" que son appartement privé n'avait pas été touché par les huissiers,
et que sa principale préoccupation était de sauver les postes des 122
employés de la maison d'édition.
"Ceux qui sont poursuivis par le procureur nous ont laissés dans de
beaux draps", a déclaré l'archevêque. Nous avons déjà remboursé deux
millions de zlotys. Mais qui possède de telles sommes d'un jour à l'autre?"
La presse polonaise a rapporté que les autorités avaient commencé à
enquêter sur Stella Maris en janvier 2003, après l'arrestation de son
ancien directeur, le prêtre Zbigniew Bryk, pour utilisation de fausses
factures et ordres de crédit, fraude d'un million de 840.000 euros en
TVA, et une escroquerie portant sur 2,18 millions d'euros auprès d'une
banque locale.
Un total de 20 chefs d'entreprise ont été inculpés dans le cadre de
cette affaire, entre autres un ancien membre du parti communiste, Andrzej
Hass, et un leader régional du Parti social- démocrate (SLD) au pouvoir,
Jerzy Jedykiewicz.
Dans une déclaration faite lors de saisie, l'avocat de l'archidiocèse
de Gdansk, Jaroslaw Szarmach, avait annoncé que l'Eglise cherchait de
toute urgence le moyen de rembourser ces dettes. Un des huissiers, Jacek
Wojtaszak, a relevé que le tribunal avait ordonné la saisie des objets
de valeurs dans la résidence officielle de l'archevêque et le musée
de l'archidiocèse pour rembourser les sommes dues.
"Des experts ont été chargés d'évaluer la valeur des articles que nous
avons déjà saisis", a dit l'huissier aux journalistes, "et en avril
nous allons annoncer une vente aux enchères, même si celle-ci ne comprendra
pas d'objets religieux qui ne peuvent légalement pas être saisis". (source
: apic/eni)
Pour plus d'informations s'adresser à : Agence
APIC
Retour
|