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19.04.04 - Soudan : Interruption des opérations de secours.

Les Nations Unies ont communiqué avoir été obligées d'interrompre les opérations de secours humanitaire dans les régions méridionales du Soudan, à cause de la dégradation des conditions de sécurité, en fait un véritable nettoyage ethnique.

De leur base à Nairobi (Kenya) les représentants de l'ONU ont référé qu'au cours du dernier mois ce sont au moins 50.000 personnes qui ont été contraintes de fuir de leurs maisons dans le sud du Soudan à cause des affrontements persistants entre l'armée de Khartoum et les rebelles sécessionnistes de l'Armée de libération populaire du Soudan (SPLA), malgré le cessez-le-feu en vigueur et une négociation de paix en cours à Nairobi qui est entrée dans sa phase finale.

Les représentants de l'ONU ont précisé que les attaques les plus sanglantes sont celles conduites par des groupes de miliciens arabes proches du gouvernement de Khartoum qui mèneraient des actions contre les civils. "Des villages ont été incendiés, les saccages et les viols continuent, des écoles et des hôpitaux ont été détruits et la structure de l'organisation non gouvernementale internationale Nyilwak a été incendiée durant les attaques" lit-on dans une note diffusée par le siège de l'ONU dans la capitale kenyane, dans laquelle il est précisé que pour des raisons de sécurité les opérateurs des Nations Unies tout comme les ONG oeuvrant sous le sigle "Operation Lifeline" ne peuvent pas se rendre dans les zones intéressées par le conflit.

Les combats entre le gouvernement et les rebelles ont déstabilisé la zone méridionale du pays pendant vingt ans, provoquant plus de deux millions de morts et trois millions d'évacués internes; mais le conflit semble à présent sur la voie de la résolution tandis qu'un autre front belliqueux s'est ouvert dans la région occidentale isolée du Darfour, à la frontière avec le Tchad, où des groupes locaux ont levé les armes depuis plus d'un an contre les milices arabes soutenues par le gouvernement de Khartoum qui, selon quelques hauts représentants de l'ONU, seraient en train de procéder à un "nettoyage ethnique" contre la population locale noire, chrétienne et animiste. (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

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