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21.04.04 - Les canonisations du 25 avril.

Au nom de l'Eglise, Jean Paul II reconnaitra la sainteté de six serviteurs et servantes de Dieu lors de la messe de béatification qu'il célébrera sur la place Saint-Pierre, le 25 avril.

Il s'agit des vénérables Augusto Czartoryski, Laura Montoya, Maria Guadalupe Garcia Zavala, Nemesia Valle, Eusebia Palomino Yenes et Alexandrina Maria Da Costa.

Auguste Czartoryski (1858-1893), d'origine polonaise, prêtre religieux salésien de Don Bosco, mourut à 35 ans de la tuberculose, dont il souffrait depuis l'âge de six ans. Fils aîné d'une famille princière, émigrée en France, le jeune Auguste résista tout au long de sa courte vie aux pressions de son entourage, afin de pouvoir se consacrer totalement à Dieu. L'événement décisif de sa vie fut sa rencontre, à Paris, avec don Bosco dont il servit la messe dans la chapelle de l'hotel Lambert, à l'âge de 25 ans. Il s'éteignit à Alassio un an après avoir été ordonné prêtre, le 8 avril 1893. Sa dépouille mortelle se trouve aujourd'hui dans l'église salésienne de Przemysl, en Pologne.

Il connut de grandes souffrances :"Quelles belles Pâques !" déclarait-il quelques jours avant sa mort qui eut lieu dans l'octave de Pâques.

Laura Montoya y Upegui (1874-1949), religieuse colombienne, consacra l'essentiel de sa vie à la pastorale des indigènes. En 1908, sœur Laura de sainte Catherine de Sienne partit en mission et fonda la Congrégation de "Las obras de los Indios", ainsi que la Congrégation des missionnaires de Marie Immaculée et de sainte Catherine de Sienne. Sa méthode consistait à "se faire indigène avec les indigènes pour tous les conduire au Christ". "Sa cellule, c'est la forêt vierge; sa demeure, la nature andine, les bois et les ruisseaux et cette végétation exubérante dans laquelle elle rencontre Dieu." Et elle écrit à ses soeurs :"Je n'ai pas de demeure, mais c'est la nature. Bien que la présence de Dieu est diverse, elle doit être cherchée et trouvée là où il veut qu'on le rencontre."

Anastasia Guadalupe Garcia Zavala, Mexicaine, est connue sous le nom de Marie Guadalupe (1878-1963). Cofondatrice de la Congrégation religieuse des Servantes de sainte Marguerite-Marie et des pauvres, avec son père spirituel Cipriano Iniguez, elle fut infirmière et soigna les malades hospitalisés. Elle sauva la vie à des prêtres et à des évêques en les cachant dans son hôpital, lors des persécutions menées par les révolutionnaires mexicains contre l'Eglise catholique dans la deuxième moitié des années 1920. Son amour de tout homme était tel que ces mêmes révolutionnaires avaient un grand respect pour elle, ce qui lui permit en effet de sauver ceux qu'elle protégeait et cachait.

Nemesia Valle (1847-1916) est une sœur de la congrégation française les Soeurs de la Charité, fondée par sainte Jeanne-Antide Thouret. Elle fut admirée, selon sa biographie officielle, pour son humilité, sa bonté, sa charité. Nemesie Valle fut supérieure de son couvent et réformatrice de son ordre. Les lignes de son programme spirituel sont toutes tracées :"Presser le pas sans regarder en arrière, disait-elle. Fixer son regard sur l'essentiel : Dieu seul ! A Lui la gloire, aux autres la joie, à moi le prix à payer, souffrir mais jamais faire souffrir. Etre exigeante pour moi-même : l'amour qui se donne est l'unique chose qui demeure !"

Eusèbia Palomino Yenes (1899-1935) est une religieuse espagnole de l'Institut des Filles de Marie Auxiliatrice qui a offert sa vie, alors que l'Espagne entrait dans une forte période de convulsion, pour le salut de son pays et pour la liberté de religion. "Elle se donne à un travail multiforme, c'est une situation royale pour elle. Etre ainsi dans la maison du Seigneur tous les jours de la vie, dit-elle : à la cuisine, à la porterie, à la lingerie, dans les soins du jardin, dans l'assistanece aux enfants, c'est toujours le lieu de l'amour de Jésus pour tous les hommes que sa Passion a sauvés."

Alexandra Maria da Costa (1904-1955), laïque portugaise déclarée vénérable en 1995, fut reconnue bienheureuse le 20 décembre 2003. Sautant par la fenêtre pour échapper à un homme la menaçant de viol à l'âge de 14 ans, elle passa l'essentiel de sa vie allongée sur son lit, paralysée. Mystique et visionnaire, elle se nourrit uniquement de la communion quotidienne durant les treize dernières années de sa vie. "Aimer, souffrir, réparer", tel est le programme que lui avait donné le Seigneur. (source : vis)

Pour plus d'informations Service de presse du Vatican

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