21.04.04
- Le pape ne se rendra pas à
la synagogue de Rome.
Jean Paul II a renoncé mardi, à la demande de
ses collaborateurs, à se rendre le 23 mai prochain à la synagogue de
Rome où il a été invité par le Grand Rabbin à l'occasion du centenaire
du lieu du culte juif.
Contrairement aux informations de l'hebdomadiare "Famiglia Cristiana"
qui avait écrit il y a dix jours que Jean Paul II envisageait de se
rendre à nouveau dans la synagogue de Rome, dans le cadre des célébrations
du centenaire, le directeur de la salle de presse du Vatican, Joaquin
Navarro-Valls, a précisé dans une déclaration écrite que le Souverain
Pontife enverra comme ses représentants le cardinal italien Camillo
Ruini, président de la Conférence épiscopale italienne, et le cardinal
Walter Kasper, préfet de la Congrégation pour la promotion de l'unité
des Eglises chrétiennes. M. Navarro-Valls n'a pas précisé les raisons
de cette décision.
Jean Paul II avait déjà effectué une visite historique, en avril 1986,
à la synagogue de Rome. Il avait été le premier pape à se rendre dans
un lieu de culte juif. "Je suis désolé et déçus que le
pape ne vienne pas dans la synagogue le 23 mai pour le centenaire du
Temple de Rome", a déclaré le Grand rabbin de Rome, Riccardo Di Segni,
soulignant cependant que "ses représentants seront les bienvenus".
La première visite effectuée à la synagogue de Rome en 1986 avait constitué
une étape importante dans le dialogue entre le catholicisme et le judaïsme.
Le Vatican n'ayant donné aucune justification à ce changement de programme,
diverses hypothèses sont lancées dans les medias. Si le postulat
de son état de santé est à envisager en premier lieu, il reste peu crédible
dans la mesure où le pape, dans la semaine qui a suivi la célébration
de Pâques, s'est rendu dans la campagne montagneuse proche de Rome pour
une détente surprise en voiture.
Certaines agences de presse italiennes pensent qu'il pourrait aussi
s'agir d'une mesure destinée à faire pression sur l'Etat d'Israël, qui
resterait sourd aux appels du pape, notamment en poursuivant l'assassinat
de militants palestiniens et en ne mettant pas un terme à l'occupation
des territoires palestiniens. A quoi s'ajoute le contentieux concernant
le refus d'Israël d'accorder des permis de séjour à des religieux catholiques,
en Terre Sainte.
Mais depuis toujours et très clairement, le Vatican et la Secrétairerie
d'Etat font la distinction entre l'Etat d'Israël en tant qu'entité politique
et le judaïsme en tant que religion. (source : vis/apic)
Pour plus d'informations : Service
de presse du Vatican
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