26.04.04
- Taïwan : Pour l'identité
des aborigènes.
Le "Centre Rerum Novarum", centre catholique, aide les
communautés aborigènes à développer sur leurs propres terres un tourisme
qui soit respectueux respectueux de leur identité culturelle.
Depuis deux ans, cette organisation catholique qui est au service des
ouvriers et des employés, mène également une action visant à
aider les communautés aborigènes de l'île. Pour cela, elle a aidé un
certain nombre d'aborigènes à développer un tourisme local, dans les
régions montagneuses où ils vivent, qui soit respectueux de leur identité
culturelle. Pour l'heure, le projet est encore modeste et il entend
le rester. Seuls un ou deux voyages touristiques par mois sont organisés
à l'attention des autres Taiwanais, l'objectif étant à la fois de faire
mieux connaître la culture aborigène et de fournir un apport financier
aux aborigènes.
Liu Hsiao-lan, responsable du projet, explique qu'en deux ans, l'idée
d'organiser des voyages touristiques s'est répandue dans toute l'île.
Organisés en fonction de l'âge et des centres d'intérêt, ces voyages
comprennent généralement un séjour dans une auberge tenue par les aborigènes,
généralement une de leurs propres maisons transformées en hôtellerie.
Les touristes peuvent goûter ou même préparer eux-mêmes des plats typiques
et découvrir l'environnement culturel des aborigènes.
Les aborigènes taiwanais, répartis en onze ethnies principales, représentent
près de 2 % d'une population totale de 22,5 millions d'habitants. Ils
vivent principalement dans la partie montagneuse de l'île, dans sa moitié
orientale. Ces dernières années, beaucoup de jeunes aborigènes, poussés
par le besoin, ont quitté les montagnes pour les grandes villes afin
d'y trouver du travail. Mais, sans formation, très peu réussissent à
trouver une situation stable.
Soeur Stephana Wei Wei, directrice du "Centre Rerum Novarum"
, considère ce projet de tourisme local comme une alternative. " Avec
le développement de l'écotourisme, on espère que les aborigènes pourront
rester chez eux, sur leurs terres, et préserver leur culture tout en
gagnant de quoi vivre. De plus, de cette interaction entre les gens
de la plaine et ceux des montagnes pourront naître amitié, compréhension
réciproque et tolérance explique-t-elle, tout en précisant que le Centre,
une association à but non lucratif, n'intervient qu'en tant qu'intermédiaire
: " Nous sommes depuis longtemps au service des aborigènes et nous avons
réussi à ce que tout le monde soit gagnant, les gens des plaines comme
ceux des montagnes. " (source : eda)
Pour plus d'informations : Eglises
d'Asie
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