Infocatho


01.05.04 - Mikkaïl Gorbatchev et la liberté des peuples européens.

Mikhaïl Gorbatchev (1931 - ...) Marqué par la culture russe universelle, imptégnée de la foi orthodoxe, ce marxiste réalise les limites du marxisme-léniniste qui ne correspond pas au dynamisme qui est le sien et qu'il veut être celui du pauple russe. Il se lance sur le plan international dans une politique résolue de détente avec l'Ouest et il met fin à la Guerre Froide qui a menacé pendant si longtemps la paix mondiale.

Des conventions sont conclues avec les pays de l'Ouest sur le retrait des euromissiles et sur la réduction des troupes en Europe. Renonce également à l'ambitieuse politique d'hégémonie poursuivie depuis toujours par ses prédécesseurs, il replace la Russie dans un dialogue possible avec l'Europe.. Dans son discours devant le Conseil de l'Europe en 1991, le secrétaire général du parti communiste soviétique souligne le droit d'autodétermination des peuples et le principe de la souveraineté nationale des Etats indépendants, rompant ainsi d'une façon spectaculaire avec la doctrine Brejnev, qui justifiait l'intervention armée des pays du Pacte de Varsovie dans d'autres pays socialistes, lorsque les intérêts du communisme leur semblaient compromis.

Ce revirement totalement imprévisible de la politique étrangère de l'Union Soviétique provoque en quelque temps l'effondrement de l'empire soviétique. Les Etats de l'Est qu'on appelait auparavant les Etats satellites, retrouvent leur entière indépendance et sont bientôt gouvernés par des gouvernements élus démocratiquement. Les troupes soviétiques quittent ces pays qu'ils occupent depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale.

Cette indépendance n'est que politique. Elle devient très vite culturelle et chaque pays retrouve peu à peu sa personnalité européenne. La détente générale qui s'établit progressivement entre les deux blocs autrefois hostiles, fait naître partout l'espoir d'un monde plus pacifique où la confrontation idéologique serait remplacée par la collaboration entre les nations. Par son action politique sur le plan international Gorbatchev a certainement modifié le cours de l'Histoire dans un sens positif et c'est à juste titre que le Prix Nobel de la Paix lui est décerné en 1990.

Le 29 septembre 1987, devant une délégation française au Kremlin, il avait déclaré au secrétaire de la commission épiscopale française "Justice et Paix", Mgr Rozier, qui lui fêtait alors la Saint-Michel, les paroles du Livre de l'Ecclésiaste (Qohélet) 3.5-8 qui commencent par :"Il est un temps pour détruite, il est un temps pour bâtir...", ajoutant avec un sourire : "Ma femme Raïssa vient de relire Dostoïevsky". (source : ue/sodd)

Pour plus d'informations sur le discours de 1991 : Union européenne

Retour