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28.04.04 - L'oecuménisme à l'aube d'une nouvelle phase.

Dans le cadre du colloque de ce week-end sur le P. Congar, le cardinal Kasper a déclaré que le religieux dominicain faisait partie du "groupe de théologiens qui ont renouvelé l'ancienne théologie des Pères de l'Église."

Ce colloque était organisé par la faculté de théologie de Toulouse pour marquer le centenaire de la naissance du théologien dominicain Yves Congar (1904-1995), créé cardinal par Jean-Paul II un an avant sa mort. Invité à parler de " la théologie oecuménique d'Yves Congar et la situation actuelle de l'oecuménisme," le président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens a placé sa conférence sous le signe de la reconnaissance envers celui qu'il considère comme "l'une des figures de théologiens parmi les plus étonnantes et les plus influentes du XXe siècle, qui a prévu les défis qui se posent au XXIe siècle ".

Ce renouvellement fut, à l'époque, fortement combattu par les autorités de l'Eglise. Le religieux vécut ces difficultés, très douloureusement dans l'obéissance à l'égard de Rome.

Le cardinal Kasper fit remarquer que le P. Congar est "l'un des Pères de l'Église post-conciliaire, une Eglise qui ressemble encore et toujours à un chantier en construction plutôt qu'à un immeuble confortable et achevé ". Et de rappeler combien, " dans sa monumentale pneumatologie 'Je crois en l'Esprit Saint' (1979-1980), il a découvert de nouveaux aspects qui l'ont rapproché des Églises orientales et l'ont conduit à se confronter avec les initiatives charismatiques ".

Pour le P. Congar, la pneumatologie est le problème oecuménique fondamental, a résumé le cardinal Kasper : " À ses yeux, l'Église est une entité eschatologique ; elle doit sans cesse se dépasser historiquement dans l'Esprit-Saint. Elle le fait à travers la mission et l'oecuménisme. Pour Congar, l'oecuménisme est tourné vers l'avenir et orienté vers une nouvelle forme d'Église. "

" Des problèmes ont surgi, à la suite de l'érection de quatre diocèses [catholiques, NDLR] dans la Fédération russe. Cela ne signifie toutefois pas que le dialogue soit au point mort. Grâce à des visites personnelles et à des contacts fraternels, nous avons pu améliorer nos relations avec les Églises orthodoxes en Roumanie, Serbie et Bulgarie. Après la visite historique du Pape à Athènes en 2001, nos relations avec l'Église de Grèce, jusque-là plutôt fraîches, se sont réchauffées. J'ai l'impression que nous sommes à l'aube d'une nouvelle phase pleine de promesses. L'élargissement de la communauté européenne vers l'Est n'aura aucun succès réel sans la participation des Églises orthodoxes. " (source : ict)

Pour plus d'informations : Institut Catholique de Toulouse

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