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01.05.04 - La famille et les rapports inter-générations.

Le vendredi 30 avril, en recevant les membres de l'Académie pontificale des Sciences sociales, Jean Paul II a parlé de la famille milieu éminent de la solidarité entre les générations.

Cette audience s'est déroulée à l'occasion de son dixième anniversaire de l'Académie Pontificale. Le Pape a félicité le président sortant M.Edmond Malinvaud et salué son successeur, Mme Mary Ann Glendon. "Le thème de vos travaux -a déclaré le Saint-Père-, les rapports inter-générations, est étroitement lié à vos recherches sur la globalisation. On considérait acquis que les enfants se seraient occupés de leurs parents une fois élevés. La famille était alors le milieu éminent de la solidarité entre les générations".

Le couple s'occupait de ses enfants qui, "à leur tour, prenaient comme adultes soin de leurs parents âgés". En rappelant cette situation, Jean-Paul II a évoqué les mutations intervenues dans les rapports inter-générations, dues "à l'affaiblissement du lien matrimonial., aux pressions de la société de consommation qui ont fait porter à la famille plus d'attention à l'emploi ou aux activités sociales qu'au foyer. L'enfant est même parfois considéré, dès avant sa naissance, comme un obstacle à la réalisation sociale des parents, ou bien un simple objet à choisir comme n'importe quel autre".

Le Pape a ensuite dit espérer que le thème traité par l'Académie favorise "une plus claire perception de la nécessité d'une solidarité entre générations, individus et groupes, caractérisée par l'assistance réciproque et l'enrichissement mutuel"... "La famille revêt une importance capitale dans l'établissement de la solidarité inter-générations. On ne cesse jamais d'être père, mère ou enfants".

A propos de cette assistance mutuelle des générations, il a rappelé qu'il faut être attentifs prioritairement "à la précarité de nombreuses personnes âgées qui manquent souvent de ressources car leur retraite est insuffisante, ou sont malades et se sentent inutiles ou honteux des soins qu'ils reçoivent, ou bien qui se sentent tout simplement abandonnés". "Pour réagir face à ces problèmes -a conclu le Saint-Père-, chaque génération a une mission."

L'Académie Pontificale des Sciences sociales compte 33 académiciens - venus des cinq continents, dont le Prix Nobel Joseph Stiglitz, professeur à l'Université de Columbia. Pour ces débats qui doivent se dérouler pendant cinq jours, du 28 avril au 3 mai, l'Académie a fait appel à des experts des différents thèmes abordés, tels le cardinal Antonio Rouco Varela, archevêque de Madrid, ou Francis Fukuyama, théoricien politique américain et professeur à l'université John Hopkins, participeront à cette assemblée. (source : vis)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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