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01.05.04 - Le patriarcat oecuménique rompt avec Athènes.

Le conflit qui oppose le patriarcat oecuménique orthodoxe et l'archevêque de l'Eglise orthodoxe d'Athènes et de toute la Grèce est rentré le vendredi 29 avril dans une phase critique.

Le Synode extraordinaire du Patriarcat oecuménique, convoqué par le patriarche Bartholomée Ier, vient de rompre en effet les relations avec le chef de l'Eglise orthodoxe de Grèce Mgr Christodoulos dans le cadre d'une crise sans précédent portant sur le contrôle des évêchés du nord de la Grèce. Les tensions entre le patriarcat oecuménique et l'Eglise orthodoxe grecque, non séparée de l'Etat, ne remontent pas d'hier, mais elles se sont accrues avec l'accession en 1998 de Mgr Christodoulos.

En fin de semaine, une quarantaine d'évêques venus du monde entier étaient réunis pour un synode extraordinaire convoqué à Istanbul, siège du patriarcat oecuménique, après la décision de Mgr Christodoulos de faire élire les titulaires de trois de ces évêchés du nord sans l'approbation du patriarche Bartholomée 1er. "Christodoulos ... défie le rôle du patriarcat en tant que centre de coordination de toutes les Eglises soeurs", a déclaré Mgr Bartholomée dont les propos ont été diffusés par la télévision grecque.

Le patriarche oecuménique, primat d'honneur de l'Orthodoxie, qui revendique le droit d'approuver la nomination des évêques du nord de la Grèce, avait prévenu qu'il "interromprait ses relations avec l'Eglise de Grèce" s'il n'était pas entendu et qu'il ne reconnaîtrait pas les nouveaux évêques. La querelle avait éclaté l'été dernier, avec la mort de l'évêque de Salonique, alors qu'un conflit larvé opposait depuis des années Mgr Christodoulos au patriarche.

La situation de ces évéchés du nord est différente de celle des autres évêchés grecs. Lorsque cette région faisait partie de l'empire ottoman, avant d'être rattachée à la Grèce en 1912, ils dépendaient traditionnellement du patriarche de Constantinople résidant à Istanbul. Conformément à la loi turque, le patriarche oecuménique doit être un citoyen turc. Mais les nationalistes, très influents au sein de l'Eglise grecque, craignent qu'Ankara ne se serve du patriarche pour s'immiscer dans les affaires intérieures grecques. (source : ete)

Pour plus d'informations : Service orthodoxe de presse

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