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05.05.04 - Burundi : Démobilisation des enfants-soldats.

Depuis le début du mois de janvier, 964 enfants-soldats ont été démobilisés sur les 3.000 enfants-soldats, enrôlés dans deux groupes de rebelles, dans l'armée régulière, ainsi que dans une milice gouvernementale.

D'après la directrice nationale de la démobilisation nationale, Mme Désirée, depuis le début du mois de janvier 964 enfants soldats ont été démobilisés par l'armée régulière, ainsi que par la milice gouvernementale appelée les "Jeunes Gardiens de la Paix". Le FDD, qui a pourtant signé l'accord de paix avec le gouvernement, n'a pas encore désarmé ses propres jeunes combattants. Mme Gatoto dit que plusieurs groupes armés continuent à recruter des combattants et que nombre d'entre eux ont moins de 17 ans.

Des manifestations pour la Paix avaient été organisées en avril par l'Action Catholique du Burundi. Elles connurent un réel succès. " Nous avons lancé un grand signe de paix " a déclaré le P. Salvatore Niciteretse, prêtre burundais, commentant ces manifestations. " Nous avons eu une bonne réponse de la part des autorités. Plusieurs parlementaires et le Ministre des Sports ont même participé à la marche de la paix organisée à Bujumbura, la capitale, le dimanche 25 avril. Nous voulons continuer à prier pour la paix durant le mois de mai, avec l'aide de Marie notre Mère ".

Le Burundi sort avec peine de plus de 11 ans d'une guerre civile qui a fait au moins 300.000 morts. Dans la deuxième partie du mois d'avril, les Forces Nationales de Libération (FNL) avaient annoncé qu'elles avaient cessé les hostilités et qu'elles étaient prêtes à entamer des négociations avec le gouvernement. Le FNL est le dernier groupe de rebelles burundais à n'avoir pas encore signé un accord de paix avec le gouvernement.

L'an passé, les Forces pour la Défense de la Démocratie (FDD), le principal groupe de rebelles du Burundi, avaient signé un accord de pacification avec le gouvernement d'unité nationale. Le traité prévoyait la cessation immédiate des hostilités entre l'armée et les forces du FDD. Les rebelles obtenaient la vice-présidence de la République, quatre Ministères, et 40% des postes d'officiers dans l'armée et 35% dans la gendarmerie.

Grâce à cette entente sur la paix, la démobilisation des enfants soldats, recrutés par toutes les factions belligérantes, a commencé. (source : fides)

Pour plus d'informations : Agence Fides


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