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03.05.04 - Le mariage civil est un moindre mal.

Pour l'Eglise, le mariage civil des catholiques est un moindre mal, écrit un Père jésuite dans la "Civiltà Cattolica" Il doit être pris en considération et respecté par l'Eglise.

Le mariage civil des catholiques doit être pris en considération et respecté par l'Eglise, a estimé le jésuite espagnol José Maria Diaz Moreno dans un article paru dans la "Civiltà Cattolica", daté du 1er mai 2004. Le jésuite espagnol qualifie d'"insulte injustifiée" l'emploi du terme "concubins" pour les couples mariés à la mairie. "L'affirmation selon laquelle la seule union civile de catholiques est impossible pour l'Eglise est inexacte et ne correspond pas à la réalité", souligne le professeur de droit canon de l'université pontificale Comillas à Madrid, dans le bimensuel soumis à la lecture de la Secrétairerie d'Etat du Saint-Siège.

Pour le jésuite espagnol, la question est bien plus complexe. En effet, il ne faut pas confondre les termes de "nul" et "inexistant". Le mariage civil est canoniquement nul, mais l'Eglise ne peut pas ne pas ignorer et ne pas respecter l'union de catholiques devant le maire. "Le mariage civil est un acte sincère et volontaire par lequel les contractants s'engagent et se reçoivent réciproquement comme mari et femme, dans un projet de vie commune", explique le père Diaz Moreno.

L'Eglise lui reconnaît sa valeur: "Un mariage uniquement civil ne permet pas de contracter un mariage canonique avec une autre personne", poursuit le professeur de droit canon, pour qui l'Eglise doit tenir compte de la situation des baptisés au moment de leur mariage: "Manque ou absence de foi", "situation d'indifférence ou agnosticisme". "Les baptisés catholiques qui se trouvent dans cette situation, quand ils contractent un mariage uniquement civil, font le maximum qu'ils puissent faire et agissent selon leur conscience".

"On ne peut méconnaître ce droit naturel de la personne", insiste le jésuite, critiquant fermement l'idée selon laquelle l'alternative "pour les baptisés, est, soit un mariage sacramentel, soit pas de mariage mais un simple concubinage". Si les futurs promis "n'ont pas la foi et estiment qu'un mariage religieux serait contraire à leur conscience, il est nécessaire de respecter leur décision et de ne pas les y forcer". Ensuite, s'ils retournent à la foi et veulent s'unir devant l'Eglise, après un divorce par exemple, "ils devront démontrer que leur situation a changé et faire connaître les motivations de leur mariage civil antérieur". (source : apic)

Pour plus d'informations : Agence APIC

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