05.05.04
- Espagne : Dialoguer avec le gouvernement.
Lors de l'Assemblée plénière de la Conférence
épiscopale d'Espagne à Madrid, le cardinal Rouco, son président,
s'est déclaré ouvert au dialogue avec le nouveau gouvernement espagnol,
au cours de son discours inaugural.
Selon l'archevêque de Madrid, le bien commun exige que les mécanismes
de dialogue et de coopération prévus dans le cadre juridique des Accords
Eglise catholique/Etat se maintiennent opérationnels et vivants comme
par exemple dans le cas de la Commission mixte gouvernement-Eglise.
Le cardinal Rouco s'est dit convaincu qu'un Etat solidement cimenté
dans les principes de la justice et de la liberté ne sera jamais un
obstacle pour la mission de l'Eglise.
Le discours du président de la Conférence des évêques espagnols s'est
inscrit dans un climat de surprise pour les évêques présents, après
les déclarations, lundi, des ministres espagnols des Affaires étrangères
Miguel Angel Moratinos et de l'Intérieur José Antonio Alonso. Selon
ces derniers le gouvernement espagnol envisage de surveiller le contenu
des sermons prononcés le vendredi dans les mosquées, et sur la possibilité
de créer un registre des activités religieuses dans le pays. "Et pas
seulement celles liées aux islamistes".
Le ministre de l'Intérieur José Antonio Alonso a souligné qu'il ne s'agissait
pas de porter atteinte à la liberté de culte "qui doit être maintenue".
Ce qu'il faut, a-t-il précisé, "c'est lui offrir l'espace" où elle puisse
s'exprimer. "Tout le monde peut dire ce qu'il veut dans le cadre d'un
culte religieux", mais cela ne veut pas dire que "l'on puisse en profiter
à des fins illicites, et en particulier, pour des activités terroristes",
avait insisté le ministre.
Le président de la Conférence des évêques a indirectement répondu en
relevant dans son intervention que l'Eglise catholique en Espagne "ne
cherchait pas de privilèges, mais bien à mener à bien sa tâche au service
de la société dans un cadre juridique sûr et pastoralement efficace".
A propos des unions entre homosexuels, le cardinal a rappelé la doctrine
de l'Eglise en la matière, selon laquelle une telle union ne peut ni
s'apparenter à la famille ni être comparable à l'institution du mariage
entre un homme et une femme pour la procréation et l'éducation des enfants.
Concernant un possible élargissement de la loi sur l'avortement, le
cardinal Rouco a relevé que l'augmentation des avortements devraient
plutôt susciter une "véritable alarme sociale". (source : apic)
Pour plus d'informations :
Conférence épiscopale d'Espagne
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