15.05.04
- Soudan : Cri d'alarme et désastre
humanitaire.
Exactions armées, pillages, conditions climatiques extrêmes et pénuries
en eau et denrées alimentaires menacent lourdement la survie de la population
soudanaise, qui affluent vers le Tchad.
Elle veut ainsi échapper à la violence des combats qui secouent la région
du Darfour, à l'extrême Ouest du Soudan. 110 000 personnes déplacées
se sont réfugiées tout au long de la frontière, près des villages tchadiens
de Bahai, Tine, Birak, Koulbous, Adre, Dagasse et Tissi, dans une zone
désertique de 600 km.
De passage à Paris, le directeur du SECADEV, la Caritas tchadienne,
témoigne de la situation et fait part de ses inquiétudes face au manque
de mobilisation de la communauté internationale et à la dégradation
de la situation sanitaire dans les camps, notamment à l'approche de
la saison des pluies.
"Le nombre de réfugiés augmente chaque jour et les réserves alimentaires
s'épuisent. Dans un mois, les pistes seront impraticables et les camps
difficiles d'accès. Le risque d'épidémie est grand, il faut agir de
toute urgence." En dépit d'un cessez-le-feu signé début avril entre
le gouvernement soudanais et les groupes rebelles, la région du Darfour
est à nouveau embrasée par les violents raids armés.
Fuyant les massacres, 36 000 femmes, jeunes et vieillards ont trouvé
refuge dans trois camps installés le long de la frontière tchadienne
et gérés par la Caritas Tchad. Malgré l'énergie déployée par les agents
de Caritas, la situation humanitaire tourne au désastre : manque d'eau,
distances énormes à parcourir en camions, réserves alimentaires insuffisantes.
Pour venir en aide aux populations réfugiées et déplacées, particulièrement
vulnérables, le Secours Catholique - Caritas France a débloqué un premier
fonds d'urgence de 100 000 euros pour soutenir le programme de la Caritas
locale évalué à 1 350 000 euros et lance un appel au don. (source :
caritas)
Pour plus d'informations : Caritas-france
Retour
|