15.05.04
- Le congrès mondial sur
le travail des enfants.
Le congrès mondial sur le travail des enfants s'est achevé par une résolution
demandant
au monde de les défendre contre le "trafic d'enfants, l'exploitation
sexuelle, la pornographie, l'esclavage, le trafic de drogue.
Les délégués, qui
disent ne plus faire confiance en leurs gouvernements. La
liste émise par les délégués sur les abus auxquels sont soumis les enfants
est longue: elle va de l'exploitation de la vente dans la rue jusqu'au
ramassage des ordures, en passant par des travaux particulièrement pénibles:
transports et livraison de marchandises, construction des briques… et
même fabrication d'instruments médicaux et autre matériel dangereux,
dans le secteur agricole, dans les mines, à la fabrication de tapis,
comme soldats, dans les usines et les petits ateliers.
Le Congrès,
organisé par l'association "Mani Tese" et les confédérations
syndicales CGIL, CISL et UIL, a globalement été un succès, mais le document
souligne qu'un certain nombre de "nos délégués importants sont absents.
Ce sont en particulier des enfants qui avaient été sélectionnés pour
participer à ce rendez-vous mais qui n'ont pas obtenu les visas nécessaires
pour arriver en Italie, parce que le gouvernement italien a pensé qu'ils
pouvaient représenter un danger pour la sécurité et que certains d'entre
eux étaient trop jeunes".
Dans l'acte final du Congrès, "la majeure partie des ex-enfants travailleurs
ont dit avoir perdu confiance en les gouvernements à cause de leurs
promesses non tenues". Alors que les gouvernements investissent de grosses
sommes d'argent en armement, "il y a encore des enfants qui ne savent
pas lire ni écrire. Ces enfants n'ont pas de maison où vivre, ni de
quoi manger. Les gouvernements doivent considérer les besoins des enfants
comme une priorité et leur fournir tout le nécessaire pour qu'ils puissent
vivre en protégeant nos droits."
"Du moment que c'est aux gouvernements de protéger nos droits,
de mettre fin au travail infantile et de fournir une éducation gratuite,
équitable et de bonne qualité, nous avons de nombreuses requêtes à faire
aux gouvernements: écouter les enfants et en tenir compte dans les décisions
qui les concernent; sanctionner pénalement le travail des enfants et
ne jamais criminaliser les enfants qui doivent bénéficier d'avocats
gratuits s'ils veulent dénoncer la condition qui les afflige; "combattre
le trafic d'enfants"; donner à tous la possibilité d'avoir une bonne
instruction gratuitement; créer un plan d'action national pour faire
cesser le travail des enfants; garantir que les aides au développement
ne finissent pas dans de mauvaises mains…"
Les jeunes délégués demandent enfin aux gouvernements de collaborer
entre eux et de travailler avec la société civile et les syndicats.
En conclusion, ils exigent une meilleure information sur le travail
des enfants et de créer un parlement des enfants dans tous les pays.
(source : apic/misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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