15.05.04
- Nouvelle-Zélande : Le droit
des indigènes Maoris.
Le président de la Conférence des évêques
catholique de Nouvelle-Zélande demande : "Justice et équité
dans le rapport entre Maoris et la population d'origine européenne".
"Les Maoris ont un profond besoin de savoir que les garanties qui
leurs ont accordées par le Traité de Wataingi sont toujours valables.
Et les Pakehas, les non Maoris d'origine européenne, doivent pouvoir
dire que, à la fin de la journée, ils se sont conduits avec honneur",
c'est ce que déclare, dans une réflexion adressée à la presse internationale,
S. Exc. Mgr Peter Cullinane, évêque de Palmerston North, Président
de la Conférence Episcopale de Nouvelle-Zélande, commentant les récentes
manifestations des indigènes maoris ces jours derniers dans le pays,
et dont le sommet a été dans la Capitale Wellington.
Ces deux dernières semaines, 10.000 Maoris environ ont parcouru mille
kilomètres pour protester contre le projet de loi qui règle les droits
territoriaux sur les plages et sur les régions côtières du pays. La
première version du règlement, qui vise à nationaliser les régions côtières
en empêchant de fait le droit d'usufruit des Maoris, a été approuvée
le 11 mai au Parlement. D'après une enquête, la mesure aura comme résultat
de durcir les tensions entre populations maories et non.
La nouvelle loi pourrait mettre sérieusement en danger le droit des
Maoris à la pêche et à la collecte des fruits de mer, mais aussi le
droit à l'exercice de leur propre religion dans des lieux situés près
des côtes. Les Maoris insistent sur le maintien du Traité de Wataingi,
signé en 1840 avec la Couronne Anglaise, qui accordait à la population
indigène "la propriété entière et exclusive sans exception de la
terre, des forêts et des fonds marins de pêche".
Les 530.000 Maoris présents en Nouvelle-Zélande représentent 12,5% de
la population néo-zélandaise, et forment la partie la plus pauvre de
la population du pays. Mgr Peter Cullinane écrit : "La question
n'est pas d'offrir un traitement spécial aux Maoris sur la base de la
race, mais plutôt sur la base de réalités historiques : ce pays était
terre des Maoris depuis très longtemps, avant que n'arrivent les Européens
".
L'évêque insiste sur les "obligations morales" qu'a
le gouvernement vis-à-vis de la population maorie, et penche pour "une
pleine intégration des Maoris, mais dans le respect de leur identité,
ce qui ne signifie pas homologation ou assimilation". Il souhaite
que, dans le rapport entre Maoris et Pakehas, la solution soit marquée
par des critères de justice et d'équité, et que le Pays puisse présenter
et réaliser des politiques pour le développement et la croissance culturelle
et économique de la population indigène. (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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