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11.05.04 - Nimatullah Kassab Al-Hardini (1808-1858).

Nimatullah Al-Hardini moine libanais maronite, né en 1808 à Hardine, au Nord du Liban, quitta très jeune la maison paternelle pour choisir la vie monastique dans l'Ordre Libanais Maronite.

La situation civile du Liban sous le régime turc était difficile ainsi que celle de l'Église maronite et de l'Ordre. Nimatullah s'était voué comme offrande d'holocauste pour son Liban et son Ordre. Il lança sa prodigieuse devise: «Le sage, c'est celui qui sauve son âme» qu'il ne cessa de répéter à ses confrères.

Dans cette situation, sa prière devient un effort pour maintenir une fidélité à Dieu qui est toujours présent et qui ne cesse d'aimer. Il s'approcha de la mort dans la souffrance.

Dans ce contexte civil et religieux assez douloureux et bouleversant, son frère le Père Élisée, ermite, lui demanda de se retirer de la vie communautaire pour passer sa vie à l'ermitage. Il lui répondit: «Ceux qui luttent pour la vertu dans la vie communautaire, auront le majeur mérite».

D'après des témoignages authentiques, on lui reprocha d'être dur et sévère envers lui-même mais on reconnaissait qu'il était miséricordieux et indulgent envers ses confrères. Radical dans son choix, Al-Hardini conçoit la sainteté en termes de communion. Il ne cesse de trouver des occasions pour prouver son amour sans mesure. On lui attribue ces paroles: «Le premier souci d'un moine doit être, jour et nuit, de ne pas blesser ou affliger ses confrères».

Comme professeur, on reconnaît parmi ses élèves Saint Charbel qui fut au scolasticat de 1853 jusqu'à 1859 et qui assista à la mort de son maître.

Homme de Dieu, homme de culture et homme de science, Al-Hardini passa toute sa vie comme pasteur d'âmes et professeur de théologie. Il fut reconnu dès son vivant, comme le «saint» de Kfifane. Il avait appris patiemment à découvrir l'amour comme un don de soi dans la souffrance.

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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