17.05.04
- La famille dans les récentes
canonisations.
En donnant en exemple à l'Eglise, deux mères de famille ainsi
que deux prêtres fondateurs de congrégations consacrées à la famille,
Jean Paul II mettait la famille au coeur de ces canonisations.
Deux mères, Gianna Beretta-Molla (1922-1962) et Paola Élisabeth Cerioli
(1816-1865), étaient en effet mises à l'honneur en même temps que des
prêtres fondateurs de congrégations religieuses qui se consacrent à
la famille ou aux jeunes en difficulté, les Italiens Luigi Orione (1872-1940)
et Hannibal Di Francia (1851-1927), ainsi que le Catalan Josep Manyanet
i Vives (1833-1901). Était aussi canonisé le moine libanais Nimatullah
Kassab Al Hardini (1808-1858).
Sainte Gianna Baretta-Molla a été béatifiée en avril 1994, lors de l'Année
de la famille. Jean-Paul II dira alors : " Médecin, elle savait les
risques qu'elle courait, mais elle n'a pas reculé devant le sacrifice
".Aux yeux de ceux qui ont travaillé à sa cause, elle représente toutes
les femmes inconnues qui ont donné leur vie au moment de la transmettre
à l'enfant qu'elles portaient. Hier, lors de la cérémonie, le mari de
Gianna, âgé de 91 ans, était présent ainsi que sa soeur et trois enfants.
" Puisse notre époque redécouvrir, par l'exemple de Gianna Beretta-Molla,
la beauté pure, chaste et fertile de l'amour conjugal, vécu comme une
réponse à la vocation divine ", a insisté devant eux Jean-Paul II.
Sainte Paola Élisabeth Cerioli eut la douleur de perdre les quatre enfants
qu'elle avait mis au monde et, veuve d'un riche époux, elle ouvrit ses
propriétés à l'accueil et à l'éducation d'orphelins et d'enfants pauvres.
Elle a fondé la congrégation des "Fils et Filles de la Sainte-Famille."
Saint Josep Manyanet, prêtre catalan, a fondé lui aussi deux congrégations,
les "Fils et Filles de la Sainte-Famille de Nazareth", un
nom qui traduit, là encore, l'axe de son apostolat en direction de la
famille, vécue comme Église domestique et invitée à se regarder dans
le miroir de la Sainte-Famille. La fameuse cathédrale de la Sagrada
Familia, construite par Gaudi à Barcelone, serait dans la filiation
de sa spiritualité.
Saint Luigi Orione, le Piémontais, et saint Hannibal Di Francia, le
Sicilien, s'étaient rencontrés en 1908 à l'occasion du tremblement
de terre qui ravagea Messine. Ils furent tous deux des éducateurs
des enfants et de la jeunesse. Leurs fondations perpétuent leur
engagement en ce sens.
Il y avait aussi l'Orient chrétien. Quelque 17.000 fidèles libanais,
agitant le drapeau marqué du cèdre du Liban, entouraient leur
président, le général Emile Lahoud, et le patriarche maronite, le cardinal
Nasrallah Pierre Sfeir, à l'occasion de la canonisation de leur troisième
saint.
A l'évangile psalmodié en arabe, Jean-Paul II a répondu en chantant
dans la même langue, sous les applaudissements de la foule.
Beaucoup d'officiels, dont le président de la chambre des députés italienne,
Pierferdinando Casini, et le ministre pour la lutte contre le Sida de
Côte d'Ivoire, Christine Nebout-Adjobi, assistaient à la cérémonie.
Au terme de la messe, lors du Regina Caeli, Jean Paul II a tenu à saluer
les différentes délégations, dont les membres des congrégations religieuses
créées par les nouveaux saints. Il a également remercié la police d'Etat
italienne, qui fêtait alors son anniversaire, pour son service d'ordre
et de sécurité assurant la tranquillité des citoyens. C'est en bénissant
la foule que le pape est reparti dans sa voiture décapotée. (source
: vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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