26.05.04
- Indonésie : C'est surtout une question politique.
A l'inverse de ce qui disent certaines milieux islamique, " le séparatisme
des Moluques n'a rien à voir avec la communauté chrétienne : c'est une
question politique ", déclare la Présidente Mme Megawati en visite à
Amboine.
La tension est toujours très grande dans les Iles Moluques en Indonésie
orientale, même après la visite à Amboine, le 22 mai, de la Présidente
d'Indonésie Mme Megawati Sukarnoputri. Des explosions dans la ville,
des engins explosifs rudimentaires placés dans les rues, qui ont fait
six blessés, témoignent que la situation n'est pas encore redevenue
normale et que, dans un climat de tranquillité apparente, des tensions
couvent sous la cendre et pourraient faire réapparaître la violence.
Les sources de l'Agence Fides à Amboine déclarent que c'est toujours
là une possibilité, parce que l'on n'a pas encore tiré au clair la présence
de milliers d'hommes armés, des radicaux islamistes qui auraient débarqué
dans l'île pour faire exploser un conflit, comme cela s'est produit
lors des affrontements de 1999-2001 qui ont fait plus de 15.000 morts
et 500.000 réfugiés.
Le 22 mai, lors de sa brève visite officielle, la Présidente a déclaré
qu'il était important de nier le lien entre la communauté chrétienne
et le séparatisme de la RMS (République des Moluques Méridionales),
petit mouvement accusé de combattre pour la sécession vis-à-vis de l'Indonésie,
déjà mis hors-la-loi en 1950 par le Président Soekarno. En condamnant
" toutes les formes de séparatisme qui doivent être éliminées ", la
Présidente a réaffirmé : " Il faut démarquer le christianisme de la
RMS, pour éviter d'autres conflits religieux aux Moluques. La RMS n'a
rien à voir avec la religion : c'est seulement une question politique
".
La Présidente a rencontré les dirigeants religieux, qui ont exprimé
leur plein appui pour renforcer le dialogue inter-religieux comme voie
conduisant à la réconciliation et à la paix, pour apporter leur contribution
à la stabilisation et à la pacification des Moluques, ravagées par trois
années de guerre civile, et qui avancent lentement sur la voie d'une
reprise sociale et économique. (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
Retour
|