26.05.04
- Qui ne sait plus chanter ....
La musique sacrée parle à tout le monde et un peuple qui
n'a pas de chants, qui n'a pas de musiques, qui ne vibre pas et qui
ne s'émeut pas face à une création musicale que lui a transmise sa propre
tradition, n'est plus rien, n'existe plus.
" Que l'on conserve et que l'on développe avec le plus grand soin le
patrimoine de la musique sacrée, et que l'on encourage les 'scholae
cantorum', sans négliger la participation active des fidèles " déclare
le document " Sacrosanctum Concilium " dans le chapitre consacré à la
musique sacrée. C'est dans ce sens qu'un concert a eu lieu le vendredi
21 mai dans l'église sainte Prisque de Rome voulant mettre en valeur
précisément une partie de ce patrimoine.
Plus qu'un concert, ce fut un saut dans la Renaissance vers la découverte
du génie artistique catholique. La " Missa Brevis ", les " Lamentations
", les " Offertoires ", le " Cantique des Cantiques " ont été seulement
quelques-uns des morceaux interprétés. Le Maître Stefano Sabene, directeur
de la " Schola Romana" a fait chanter les mélodies, en parvenant à rendre,
avec un naturel désarmant, les densités polyphoniques variées de la
musique de Palestrina. Une musique enveloppante, malgré le nombre réduit
de voix employées, fruit évident d'un travail sérieux et mené avec profondeur.
Ce concert voulait rappeler, souligne l'agence missionnaire Fides, qu'un
peuple qui n'a pas de chants, qui n'a pas de musiques, qui ne vibre
pas et qui ne s'émeut pas face à une création musicale que lui a transmise
sa propre tradition, n'est plus rien, n'existe plus. Un peuple uni,
quand il se retrouve, chante. Il en est ainsi dans la tradition des
tribus africaines, dans les coutumes des populations nomades du Moyen-Orient,
jusqu'aux populations indigènes de l'Amérique Latine. Il en est ainsi
dans la culture du peuple chrétien qui, dès les premiers siècles de
sa vie, a toujours chanté.
Depuis toujours, dans l'Eglise, l'art et donc aussi la musique, ont
accompagné la vie des croyants, en les aidant à prier, en exprimant
souvent ce que leur cœur n'était pas capable de formuler par des paroles
humaines. Et d'ajouter : c'est là toute l'importance d'un complexe comme
la " Schola Romana Ensemble " qui, avec compétence et sa maîtrise, nous
aide à ne pas perdre ce que la tradition de l'Eglise nous a transmis,
en nous rappelant qui nous sommes, de quelle tradition nous venons,
quelle beauté et quelle profondeur nos pères ont su réaliser et transmettre."
..." Certes, chaque peuple a sa tradition, sa musique, mais cette
dernière, même si elle est différente et voire même lointaine de la
sensibilité d'autres populations de la planète, précisément parce qu'elle
est art, création du génie artistique, peut et doit communiquer quelque
chose à tous. C'est pourquoi, nous aussi, à l'Agence Fides, qui nous
occupons quotidiennement des Missions, nous ne pouvons pas ne pas prendre
en considération l'énorme tradition musicale que chaque population a,
et, de là aussi, d'une des formes expressives les plus hautes de l'homme
comme l'est la musique, approfondir plus à fond la richesse des peuples
que nous rencontrons quotidiennement. (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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