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29.05.04 - Jean Paul II lance un appel contre la violence.

Le pape Jean Paul II a lancé, jeudi 27 mai, un appel pressant contre la violence, notamment en Afrique et au Proche-Orient, dénonçant le terrorisme et la torture qui "bafoue la dignité" de l'homme.

Jean Paul II a reçu lles ettres de créances de sept nouveaux Ambassadeurs près le Saint-Siège: M.Edgar Stephanus Ragoenath Amanh pour le Surinam, Mme Sarala Manourie Fernando pour le Srilanka, M.Mohamed Salia Sokona pour le Mali, M.Yahya Alí Mohamed Al-Abiad pour le Yémen, M.Anderson Kaseba Chibwa pour la Zambie, M.Kingsley Ebenyi pour le Nigéria et M.Afif Hendaoui pour la Tunisie.

Il leur a adressé tout d'abord un discours collégial avant de remettre à chaque diplomate un texte traitant spécifiquement des questions touchant leur pays. Il s'est tout d'abord dit triste que, "de tous les continents, parviennent en permanence des informations inquiétantes sur la situation des Droits de l'Homme, faisant apparaître que des personnes, hommes, femmes, enfants, sont torturées et profondément bafouées dans leur dignité, contrairement à la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. C'est l' humanité tout entière qui est ainsi blessée et bafouée. Parce que tout homme est notre frère en humanité, nous ne pouvons pas nous taire devant de telles exactions, qui ne sont pas tolérables. Il appartient à tous les hommes de bonne volonté,.de tout faire pour le respect de tout être humain ".

" C'est -a-t-il ajouté-, la conscience des hommes qui doit être éduquée, pour que cessent à tout jamais les violences insupportables qui pèsent sur nos frères en humanité et que tous les hommes se mobilisent pour le respect des droits les plus fondamentaux de toute personne. Nous ne pourrons vivre dans la paix et notre cour ne pourra demeurer en paix tant que tous les hommes ne seront pas traités dignement. C'est notre devoir d' être solidaires de tous ".

Le Pape a ensuite affirmé que " la paix ne pourra advenir si nous ne nous mobilisons pas tous, en particulier vous qui êtes diplomates, pour que chaque homme de la planète soit respecté. Seule la paix permet d'espérer en l'avenir. Pour cela, votre mission est d'être au service des relations fraternelles entre les personnes et entre les peuples ".

Dans son discours à l'Ambassadeur du Surinam, Jean-Paul II écrit que, "dans un pays riche de traditions culturelles et religieuses variées, il était important de reconnaître la dignité humaine innée de chacun".

Au représentant du Srilanka, il a rappelé que l'Eglise "déplore vivement les violences perpétrées au nom de la religion et rejette toute forme de prosélytisme, compris comme une violation de la liberté de conscience d'autrui par la pression morale ou financière".

Le Pape écrit à l'Ambassadeur malien qu'il faut "sensibiliser à nouveau les pays concernés et la Communauté internationale toute entière aux graves fléaux que constituent le trafic des enfants et le travail des mineurs".

Pour la Zambie, Jean-Paul II fait observer à M. Anderson Kaseba Chibwa, nouvel ambassadeur, que les nombreux défis que doit affronter le continent africain, les guerres ou la lutte contre les maladies et la pauvreté, réclament la solidarité. "Une solidarité authentique, écrit-il, représente la route sûre pour dépasser les antagonismes ethniques, l'intolérance religieuse, les divisions de classe et d'autres préjugés qui frappent au coeur même de la dignité humaine souvent en suscitant division, inimitié, oppression et violence. Et puisque la solidarité est fondée sur l'égale dignité des hommes et des femmes, toute politique qui contredirait la dignité humaine fondamentale et les droits humains d'une personne ou d'un groupe doit être rejeté". Le pape encourageait tout ce qui promeut la "recherche commune de la paix et de la justice".

A l'ambassadeur du Yémen : Le devoir de garantir les Droits de l'Homme comme "la véritable liberté de la pratique religieuse, le droit à construire et posséder des lieux de culte, y compris pour les religions minoritaires, celui à la participation réelle des citoyens à la vie démocatique ou celui de l'accès à l'éducation".

S'adressant ensuite au représentant tunisien, il a dit que "nul ne doute que les différentes religions, en particulier l'islam et le christianisme, aient encore beaucoup à faire, à la place qui est la eur, pour établir entre-elles un vrai dialogue, respectueux et fécond, en vue de dénoncer toute manipulation de la religion au service de la violence". (source : vis)

Pour plus d'informations : Services de presse du Vatican

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