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05.06.04 - Ouganda : La réforme constitutionnelle.

Les évêques catholiques, anglicans et orthodoxes de l'Ouganda se sont opposés à l'éventuelle convocation d'un référendum sur l'amendement de la Constitution et la modification du système des partis.

Ils ont exhorté le président Yoweri Museveni à respecter son engagement à protéger la Constitution, pris en 2001. La nouvelle est rapportée sur le quotidien de Kampala, "New Vision", qui précise que les prélats, réunis au sein de l'Uganda Joint Christians Council (UJCC), ont diffusé un document à ce propos à l'issue de la session plénière de l'organisme oecuménique, présidé par l'archevêque métropolitain de l'Eglise orthodoxe Jonah Lwanga.

Selon l'UJCC, "ce référendum est trop coûteux pour un pays comme l'Ouganda, compte tenu que le gouvernement n'a pas été capable de garantir des ressources adéquates aux civils qui vivent dans les camps de réfugiés du nord". "La plupart des écoliers n'ont pas de salles de classes et étudient en plein air et plus de 50 pour cent de notre budjet dépend des donations de l'étranger" indique encore le document.

Le cardinal Emmanuel Wamala, vice-président du Conseil des Eglises chrétiennes, avec l'archevêque Luke Orombi, a estimé que ce référendum n'est pas nécessaire car le multipartisme a été reconnu et que le gouvernement a déjà adopté le principe du pluralisme. Selon les chefs religieux, le gouvernement est plutôt appelé à assurer un transfert de pouvoir pacifique et régulier.

Le président Museveni avait annoncé son intention de modifier la Constitution - qui empêche un président d'exercer plus de deux mandats - à l'automne dernier. Le gouvernement avait alors à la même occasion présenté un paquet de mesures (88 amendements) donnant au président la faculté de dissoudre le Parlement et de promulguer des décrets en matière d'investissements publics, d'environnement et de santé. En vertu de la Constitution, le Parlement ne peut approuver ou rejeter que quelques-uns de ces amendements mais un référendum est obligatoire pour certaines questions, comme celle des mandats. (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

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